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 » Faute d’engagement suffisant et de premières mesures concrètes de revalorisations, l’UNSA Éducation appelle à la grève le 5 décembre prochain. L’UNSA Éducation ne s’oppose pas par principe à la mise en place du système universel de retraites. En revanche, elle demande au gouvernement de donner les garanties et les signes concrets suffisants qui feront que cette réforme, que nous ne demandions pas, ne pénalisera pas nos collègues. Si la revalorisation des personnels enseignants et de recherche est clairement identifiée comme une nécessité au risque d’une baisse très importante des pensions, il faut aujourd’hui qu’elle se traduise concrètement et rapidement sans demandes de contreparties et d’accroissement d’une charge de travail déjà importante », demande l’Unsa Education.  » L’annonce le 7 novembre d’un prochain courrier qui viendrait poser par écrit l’engagement de formaliser la revalorisation des enseignants dans la Loi est un premier signe positif. Pour autant, il reste insuffisant et ne donne rien de concret sur les premières mesures de revalorisation attendues ».

Le Se-Unsa « appelle les personnels enseignants, d’éducation et les psychologues de l’Éducation nationale à se mettre en grève et à manifester le jeudi 5 décembre 2019 pour exiger des rémunérations qui reconnaissent enfin leurs métiers et leur garantissent le maintien de leur niveau de pension dans un futur système universel de retraites ».

Le ralliement de l’Unsa à la grève du 5 décembre est un appui important au mouvement car il signe le caractère très large de ce mouvement. La Cfdt se trouve isolée dans son refus, pour le moment, d’y participer.

Il souligne aussi l’impasse gouvernementale. Pour amener les salaires enseignants à un niveau suffisant pour permettre le maintien des retraites il faudrait augmenter la masse salariale de 10 milliards. Cela semble hors de portée du gouvernement. Jusque là celui-ci s’en est sorti en disant qu’il faudrait que les enseignants travaillent davantage et suppriment une partie de leurs congés. Ces mesures permettraient de diminuer le nombre de postes. Appliquées sur un temps long permettraient elles de supprimer 200 000 postes pour compenser la hausse salariale ?

En même temps resterait une autre question posée par la réforme gouvernementale :le plafond des retraites posé à 14% du PIB. C’est lui impose le système de points. Concrètement si la masse des retraites ne doit pas dépasser 14% du PIB avec une hausse du nombre de retraités beaucoup plus rapide que celle du PIB,les retraites vont mécaniquement baisser fortement année après année. C’est le point qui permettra cet ajustement annuel. C’est le deuxième problème, général celui-là, posé par le projet gouvernemental. Et sur lequel il serait bon que les syndicats s’expriment.

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