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Dans une lettre adressée au Sgen Cfdt le 12 novembre, JM BLanquer promet une nouvelle fois la revalorisation. « Le gouvernement s’est engagé à ce que la mise en place du système universel (de retraite) s’accompagne d’une revalorisation salariale permettant de garantir un même niveau de retraite pour les enseignants que pour les corps équivalents de la fonction publique ». Cet engagement serait écrit dans la loi.

On ne sait ce que vaut cette promesse. On retiendra qu’il ne s’agit pas garantir le maintien du niveau de la retraite mais juste de ne pas faire pire que pour les autres fonctionnaires. Et que le montant de la revalorisation n’est pas fixée pas plus que ses modalités.

Pris à quelques jours d’une grève qui s’annonce massive et à laquelle le Sgen Cfdt est le seul syndicat à ne pas appeler, cette lettre semble surtout un geste tactique.

Car cet engagement n’annule pas les propos d’E Macron le 3 octobre.  » Si je voulais revaloriser comme c’est je mettrais 10 milliards. Je ne vais pas revaloriser demain. C’est vos impôts ! », avait dit publiquement le président de la République. Avant d’ajouter.  » Le pacte social implicite que l’on fait depuis des décennies c’est de dire « on ne vous paye pas très bien, votre carrière est assez plate mais vous avez des vacances et vous partez à la retraite avec un système mieux calculé que beaucoup d’autres… Ce pacte ne correspond plus à la réalité et à ce qui est souhaitable.. Le passage au nouveau système (de retraite) pour le corps enseignant ne peut aller qu’avec une transformation de la carrière. Il faudra repenser la carrière dans toutes ses composantes ». Et de préciser : « Il faut repenser la carrière. Il faut arriver à ce que la carrière progresse davantage. Comme on paye mieux on change le temps de travail (des enseignants) pour accompagner les jeunes différemment.. On regarde les vacances. Et on valorise la carrière de directeur. On intègre qu’à des moments de la carrière on ne soit plus devant élèves ».

Macron le 3 octobre