Print Friendly, PDF & Email

 » Des enseignants assujettis ne peuvent former des élèves émancipés ! La formation à la liberté suppose de concevoir la classe comme un espace-temps où le maître saisit les occasions pour mobiliser les élèves, ajuste en permanence ses propos et attitudes en fonction de réactions imprévisibles, décide de ce qui peut être le plus opérant, observe et régule ce qui se passe », écrit Philippe Meirieu dans Fenêtres sur cours 462, la revue du Snuipp Fsu.  » L’idéologie des « données probantes » peut l’éroder : au nom de « l’efficacité » et de la vérification expérimentale, on finit par voir dans la liberté pédagogique du maître non plus un atout mais un obstacle à l’uniformisation des pratiques qu’on voudrait imposer. Il faut interroger la notion d’« école efficace » : efficace pour qui ? Efficace pour quoi ? Si c’est « efficace pour dépersonnaliser la relation pédagogique », il faut vraiment s’inquiéter. La vieille songerie d’un enseignement par des robots évacue la dimension éthique du métier et néglige la question du désir d’apprendre. Et, en réalité, elle ne profite qu’aux élèves qui ont eu la chance de vivre de belles relations pédagogiques grâce à leur entourage familial ». Le Snuipp propose aussi une vidéo avec des interventions de Claude Lelièvre, Eveline Charmeux, Joël Briand, Véronique Boiron, Philippe Champy.

Dans Fsc 462

La vidéo