Sommaire
« Ce rapport est un début pas un aboutissement ». Jean-Michel Blanquer présentait le 5 novembre, avec Gabriel Attal et Julien Denormandie, ministre de la Ville, le rapport réalisé par Pierre Mathiot et Ariane Azéma. Chargés d’une mission « Territoires et réussite », P Mathiot et A Azéma réduisent dans leur rapport l’éducation prioritaire aux seuls réseaux Rep+. Avec les Rep, la prime Rep disparaitrait. Les recteurs disposeraient de moyens qu’ils affecteraient à leur guise entre établissements défavorisés, ruraux ou isolés. Si JM Blanquer prend garde d’affirmer « qu’aucune décision n’est prise aujourd’hui », le rapport Mathiot Azéma, qui vient après plusieurs autres, pourrait être appliqué dès 2021. C’est la France défavorisée qui perd des moyens. C’est aussi la France des minorités qui est visée par celle des terroirs.
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Education prioritaire : Trois questions à Marc Douaire (OZP)
Président de l’Observatoire des zones prioritaires, Marc Douaire voit dans le rapport Mathiot Azéma une véritable tentative d’effacement de l’éducation prioritaire. Et aussi un boute feu pour les banlieues populaires.
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États généraux de l’éducation : Les quartiers populaires demandent des comptes
« Oui c’est la troisième édition, mais ne comptez pas sur des EGE 2020. Nous avons remis quarante préconisations au Ministre, elles sont restées lettre morte. Notre lutte prendra une nouvelle forme. Et comme on part de rien, on a plus rien à perdre… » Il y a de la détermination samedi 30 novembre pour la troisième édition des États généraux de l’Éducation (EGE). Après le Petit Bard en 2017, Créteil en 2018, c’est Stains (93) qui accueille les États généraux. A la tribune, des femmes qui égrènent les conditions de scolarisation de leurs enfants. Avec une revendication : le droit pour leurs enfants des quartiers populaires d’accéder à une instruction digne. Leur ton, loin d’être victimiste, montre une détermination sans faille. Elles ne demandent pas la charité, elles exigent que les valeurs de la République, qui trônent fièrement sur tous les frontons des édifices publics, soient respectées sur l’ensemble du territoire. Un vrai défi…
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Un nouveau rapport sénatorial détricote l’éducation prioritaire
Chargés d’une mission sur « les nouveaux territoires de l’éducation », les sénateurs Laurent Lafon (UDI) et Jean-Yves Roux (PS) publient le 16 octobre un rapport qui propose de nombreux changements dans le fonctionnement de l’Éducation nationale. On retiendra la fin de la politique de labellisation de l’éducation prioritaire, la disparition des anciennes académies au profit des régions académiques et l’augmentation des pouvoirs de gestion des recteurs et Dasen. Des idées qui circulent dans d’autres rapports : Brisson Laborde sur le métier enseignant, celui de la Cour des comptes sur l’éducation prioritaire et, d’après des indiscrétions, dans le rapport Mathiot Azéma sur l’éducation prioritaire que le ministère n’a pas encore publié. Tout semble converger vers un but et peut-être une annonce prochaine : la fin de la politique nationale d’éducation prioritaire.
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