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Géraldine Bannier (Modem) et Frédéric Reiss (LR) ont présenté le 18 décembre le bilan de leur mission flash sur la carte des spécialités en lycée. Ils reconnaissent le maintien des inégalités sociales et de genre dans le choix des spécialités. Ils préconisent notamment le maintien de 3 spécialités en terminale.

« Les choix des élèves ont reproduit en partie la domination des sciences », souligne G Bannier , même si le triplé maths PC SVT, représentant l’ancienne série S, n’est pris que par 28% des élèves (au lieu des 52% d’élèves en S). La réforme n’a mis fin ni aux inégalités sociales (les élèves favorisés prennent les spécialités de l’ancienne S) ni aux inégalités de genre (les spécialités littéraires sont toujours pour les filles). F Reiss souligne les forts écarts entre académies dans le choix des spécialités, certaines étant totalement absentes de départements entiers.

Dans leurs préconisations, les deux députés demandent le maintien de 3 spécialités en terminale sur la base de 3 fois 4 heures. Trois spécialités permettrait de répondre à l’angoisse des familles et de préserver la variété des enseignements. Les élus se sont aussi soucié de la spécialité maths dont le niveau est trop élevé. Ils estiment que l’ouverture d’une option complémentaire en terminale n’est pas la solution car elle pèse sur la DHG des établissements. Ils demandent que le part des maths dans l’enseignement scientifique du tronc commun soit nettement relevée.

Enfin ils soulignent que les conventions de partenariat entre établissements ne fonctionnent pas. Les conventions avec le Cned ne concernent qu’une minorité d’académies et l’offre du Cned en spécialités est faible. Tout cela fait que les élèves restent prisonniers des choix d’établissement. Ils demandent aussi que les parents aient accès facilement à la carte des spécialités etque toutes les spécialités soient présentes dans tous les départements, ce qui est loin d’être le cas.