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« Le vrai défi est là : faire tout ce qui est possible pour maintenir le contact avec le plus grand nombre possible d’élèves, de manière régulière et collective, mais aussi en s’adaptant au mieux aux besoins de chacun. C’est difficile, surtout pour les enfants des familles les plus défavorisées, celles qui n’ont pas accès au numérique, mais aussi, plus largement, pour celles qui ne parviennent pas à accompagner la réussite de leurs enfants », écrit Philippe Meirieu dans Libération. « Bien avant cette crise, toutes les recherches avaient montré que le renvoi du travail à la maison était très inégalitaire. Aujourd’hui, le retour forcé de l’école à la maison risque de les faire exploser. Etre confiné à cinq dans un petit appartement ou travailler tranquillement dans une maison à la campagne avec des parents disponibles et une bibliothèque, cela n’a rien à voir ! Cette crise réinterroge l’école sur un point essentiel : comment donner vraiment en tout temps plus, et surtout mieux, à ceux qui ont moins ? »

Dans Libération