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Politique

Tribune : Des hauts fonctionnaires du ministère dénoncent le projet réactionnaire de JM Blanquer

 » Nous observons, consternés, un système éducatif détourné de ses fondements républicains et de ses valeurs et ne pouvons nous taire ». C’est un groupe d’une quinzaine de hauts fonctionnaires de ce même ministère (Dasen, inspecteurs généraux, cadres du ministère) qui nous a fait parvenir cette tribune. Les mentions de deux rapports internes non publiés de l’Inspection générale montre l’origine du texte. Ils dénoncent une « mise au pas » du ministère qui va des cadres aux enseignants de terrain astreints à suivre des guides pédagogiques. Plus que « l’aveuglement scientiste  » de ce dernier, ils démontent les politiques menées par JM Blanquer depuis 2017. D’abord sur l’enseignement professionnel, officiellement « réévalué », alors que s’applique en fait un véritable hold up sur l’avenir des jeunes des lycées professionnels à qui on ferme toute perspective de poursuite d’études. Même logique pour les autres lycéens, engagés avec les E3C dans une course perpétuelle à la performance qui élimine les faibles. La « priorité au primaire », proclamée par JM Blanquer, est en fait la « priorité aux maternelles privées », favorisées par la loi Blanquer. Ainsi dénoncent-ils le « double discours permanent » de JM Blanquer « nourrissant une rhétorique d’une duplicité chronique ». Pour les auteurs, attachés aux valeurs républicaines de l’Ecole, la politique menée par JM Blanquer est profondément réactionnaire. Quelques jours après la tribune d’un haut fonctionnaire du ministère de l’Education nationale, ce nouveau texte témoigne du climat insupportable qui règle rue de Grenelle.

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Tribune : Maurice Danicourt : Un haut fonctionnaire parle…

« A l’école primaire, on marche sur la tête depuis des années, en misant sur l’autonomie de l’école, qui n’en a en fait aucune dans les textes, et sur les responsabilités accrues d’une directrice ou d’un directeur qui ne peut compter que sur son engagement, ses compétences et son charisme pour piloter ses collègues ». Depuis « la centrale », rue de Grenelle, un haut fonctionnaire partage cette analyse du premier degré sous Blanquer. Une école où le « débrouillez vous » est devenu la règle, pilotée par des recteurs et un ministre qui ne la connaissent pas. Pour « Maurice Danicourt », un pseudonyme,  » tout doit changer, vite, à tous les niveaux, bouleversant une organisation vieille de plus d’un siècle, remettant en cause un management plus récent et renvoyant un ministre dépassé ».

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Le directeur de cabinet de JM Blanquer siège à l’Ifrap

Peut-on servir l’Etat et un organisme qui souhaite l’affaiblir ? Directeur de cabinet du ministre de l’éducation nationale, Christophe Kerrero est aussi membre du conseil scientifique de l’IFRAP, un lobby libéral très actif politiquement. Alors que l’Ifrap milite pour la réduction des effectifs de fonctionnaires, il est paradoxal de voir à la tête du ministère qui emploie la moitié des fonctionnaires d’Etat un responsable de cet organisme.

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La reprise

12 mai : Des professeurs, des élèves, des écoles sous contraintes

Drôle d’école. Le 12 mai, c’est le grand test. Après deux mois d’enseignement à distance, des professeurs des écoles ont accueilli des élèves dans leur classe. Une journée pas comme les autres dans des écoles totalement réorganisées en fonction du protocole sanitaire. Des professeurs pas comme d’habitude, entre plaisir, envie de bien faire et multiples contraintes.

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11 mai : Les enseignants rejoignent leur école

Pour beaucoup d’enseignants, lundi c’est le baptême du feu avec un retour à l’école. Après deux mois de fermeture des écoles, les équipes se sont retrouvées lundi 11 mai pour préparer l’accueil des élèves. Même si seulement dix à trente pour cent des effectifs sont attendus, la réouverture des écoles se passe dans des conditions fort différentes d’un endroit à l’autre. Comme en témoigne ce tour des écoles….

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Blanquer : L’Ecole de demain sera à distance

L’école de demain s’appuiera largement sur de l’enseignement à distance. C’est ce qu’annonce JM Blanquer dans deux entretiens, sur France Inter le 8 mai et dans le JDD le 10 mai. Présentée comme une conséquence de la crise sanitaire, cette évolution qui met aussi en avant le périscolaire semble annoncer un budget en réduction.

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Reprise : Les inquiétudes ne sont pas levées pour la FSU

« Il y a un problème de modèle de sortie de confinement… La date du 11 mai est prématurée ». Si Benoit Teste, secrétaire général de la FSU, « ne veut pas être anxiogène », il souligne l’impréparation de la reprise ordonnée par le président. La FSU attend des gestes du gouvernement sur les retraites, la loi de transformation de la fonction publique et un plan de recrutement pour la rentrée. Une prise de position qui anticipe aussi sur la rigueur budgétaire qui se profile.

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Reprise : Une circulaire sur les instances et les personnes

Publiée au BO du 14 mai, une circulaire statue sur le fonctionnement des instances et la répartition des enseignants entre présentiel et distanciel. Elle établit la liste des personnes qui pourront continuer à travailler à distance. Elle fixe aussi la consultation des CA et CHSCT et n’invite pas à consulter les conseils d’école avant réouverture.

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L’intersyndicale du second degré veut des garanties pour la reprise

 » L’accueil des élèves ne doit pas être guidé par des objectifs chiffrés au détriment de la sécurité et de la qualité éducative et pédagogique ». Une large intersyndicale (Cgt, Se Unsa, Sgen Cfdt, Snalc, Snep Fsu, Snes Fsu, Sunep Fsu et Sud) demande des garanties sanitaires et pédagogiques pour la réouverture des collèges et lycées.  » L’annonce de la réouverture des établissements du second degré (à partir du 18 mai pour les collèges dans les zones vertes et éventuellement début juin tous les collèges et lycées) a été accueillie avec inquiétude, scepticisme par les personnels que nous représentons. Inquiétude quant aux risques sanitaires que représente le regroupement de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de personnes dans un même lieu ; scepticisme quant à l’intérêt pédagogique d’une reprise tardive dans des conditions très dégradées ». Elle demande « des conditions stricte de sécurité » et « un travail préparatoire » avec le CA et le CHS.

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Protocole sanitaire : Nouvelle version

Il y a eu la version « projet » le 30 avril, puis la version « définitive » du 3 mai. Voici maintenant la seconde version « définitive »… C’est sur ce protocole que se base la réouverture des écoles, effective depuis le 11 mai, et des établissements scolaires, attendue le 18 mai. Changer comme cela un protocole aussi important est tout sauf anodin. Ce qui motive le changement c’est la publication au JO du décret de déconfinement. Celui-ci précise que « le port du masque de protection… est obligatoire pour les personnels des établissements (scolaires) lorsqu’ils sont en présence des élèves ». La nouvelle version du protocole précise donc cette obligation pour tous les adultes en présence des élèves, par exemple les AESH et les ATSEMS oubliés dans la version initiale.

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Reprise : Le « oui mais » de la société française de pédiatrie

« C’est ce qu’a dit la Société de pédiatrie française. Il y a plus de risque à rester chez soi que d’aller à l’école ». On se rappelle des propos de JM Blanquer le 11 mai sur Europe 1. On avait cherché en vain cette décision générale de la SPF. La Société de pédiatrie française, ou plutôt les présidents des sociétés savantes qui la composent, vient d’émettre un avis, nettement plus nuancé, dans une tribune donnée au Quotidien du médecin.

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Le décret de déconfinement publié au JO

Exceptionnellement il y a un journal officiel ce lundi 11 mai et il publie le décret de déconfinement du territoire national avec la liste des départements en vert et rouge. Il contient également les mesures prises pour le monde scolaire. Ainsi « le port du masque de protection… est obligatoire pour les personnels des établissements mentionnés au I lorsqu’ils sont en présence des élèves ». Il s’agit des « établissements d’enseignement relevant du livre IV de la deuxième partie du code de l’éducation ainsi que dans les services d’hébergement, d’accueil et d’activités périscolaires qui y sont associés ». Cela comprend écoles, collèges et lycées. De même le décret concerne les transports scolaires. « Tout usager de onze ans ou plus du transport scolaire, ainsi que les accompagnateurs présents dans le véhicule, portent un masque de protection…L’accès auxdits véhicules et espaces est refusé à toute personne qui ne respecte pas cette obligation ».

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La pandémie et les inégalités face à l’école

Réalisée par Romain Delès et Filippo Pirone (univesrité de Bordeaux) une étude auprès de 30 000 parents contactés par voie électronique à travers les établissements scolaires confirme l’existence d’une fracture pédagogique entre parents favorisés et défavorisés. Elle relève aussi l’existence d’une facture nuémrique , les parents défavorisés ayant moins de compétence et de matériel. « Les inégalités sont surtout de nature pédagogique », notent les chercheurs. « Les classes populaires déclarent plus que les autres avoir recours aux techniques d’accompagnement les plus directes : surveiller que l’enfant suive les consignes (88% versus 84% chez les classes supérieures), faire réciter la leçon (87% versus 81%), faire des exercices en rapport avec la leçon (90% versus 86%). Ces activités favorisent l’acquittement de la tâche scolaire, la réalisation des commandes scolaires dans leurs aspects formels. Mais ces façons de faire la classe à la maison ne pénètrent pas dans la « machine pédagogique ».. Dans la classe à la maison, les familles populaires adoptent donc des pratiques d’accompagnement plus directes, plus cadrantes, plus impositives, qui remplissent les attendus formels, visibles des consignes scolaires. Mais la question de l’appropriation effective des contenus scolaires doit être posée. »

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Confinement scolaire

Comment le confinement a augmenté les inégalités sociales et scolaires

Le confinement a bien joué aux dépens des catégories sociales les moins favorisées, creusant un peu plus les inégalités scolaires. Et il n’est pas certain que le déconfinement ne rattrape ces inégalités.

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L’école à distance à l’heure du déconfinement : Premier bilan

A l’heure du déconfinement et de la nouvelle période qui s’ouvre, entre enseignement/apprentissage, mi-présentiel/mi-distanciel, que sait-on exactement de la façon dont les enseignants et leurs élèves s’y sont pris pour s’efforcer de faire face, “malgré tout”, à cette situation inédite et aux contradictions qui l’accompagnent depuis le début des premières prescriptions ? Perrine Martin, Christine Félix, Pierre-Alain Filippi et Sophie Gebeil (Aix-Marseille Université) présentent les résultats saillants d’une recherche en cours portant sur les élèves et les enseignants des 1er et 2d degrés.

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Lycée

Bac 2020 : Un examen revu pour le privé hors contrat

Publiés par le Snes Fsu, les premiers textes officiels précisant les modalités du bac modifie le règlement d’examen pour pouvoir prendre en compte les notes des établissements privés sous contrat. Ainsi le nouveau bac repose sur un « dossier de contrôle continu »où sont indiquées la répartition des évaluations dans l’établissement. Alors que les candidats des établissements hors contrat auraient du être convoqués en septembre comme les candidats libres, on se rappelle que le ministre avait finalement décidé de les admettre à présenter le bac au contrôle continu. Il a donc fallu inventer un système de validation des notes présentées par ces établissements. C’est ce que permettra le « dossier de contrôle continu » qui sera vérifié par le recteur. Comme l’indique le Snes « les critères d’appréciation du dossier renvoient clairement à l’évaluation de l’établissement ». Le bac sera donc donné d’abord en fonction de ce que pense le rectorat de l’établissement du candidat , ce qui crée une situation tout à fait inédite. Jusque là ces candidats, comme les autres, avaient le bac en fonction de leur réussite aux épreuves communes d’examen. Les établissements hors contrat ne sont pas inspectés comme les autres établissements. Ils dépendent entièrement des versements des parents. Le nouveau bac qui se dessine, il manque encore des textes, est une usine à gaz où le jury évaluera les candidats avec peu de repères. Il donne la possibilité aux établissements privés hors contrat, qui sont des établissements commerciaux, de délivrer des documents pour faire obtenir le bac. Du jamais vu !

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Des associations de spécialistes demandent un aménagement des programmes

« Nous pensons… que « les programmes de la rentrée 2020 doivent intégrer les lacunes d’apprentissage des élèves », écrivent 11 associations d’enseignants (APBG, APEMu, APHG, APL, APMEP, APPEP, APSES, APSMS, SLNL, UdPPC, UPBM) regroupées dans la conférence des associations de spécialistes. « Il nous paraît nécessaire de permettre aux professeurs d’intégrer à leur rythme les points essentiels des programmes qui n’ont pas pu l’être cette année. Il faudra prévoir des aménagements aux programmes. Des heures en effectifs réduits seront également nécessaires. C’est pourquoi nous demandons que ce travail soit engagé au plus tôt, d’autant plus que les programmes viennent d’être profondément remaniés au lycée ».

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Métier enseignant

Création d’un forfait mobilités durables

Et si l’Etat vous aidait à utiliser le vélo ou le covoiturage pour aller au travail ? Un décret et un arrêté publiés au JO du 10 mai créent un forfait « mobilités durables » au bénéfice des fonctionnaires. Il prévoit le remboursement des frais engagés au titre des déplacements pour aller sur le lieu de travail à vélo ou en covoiturage.  » Le bénéfice du « forfait mobilités durables » est subordonné au dépôt d’une déclaration sur l’honneur établie par l’agent auprès de son employeur au plus tard le 31 décembre de l’année au titre duquel le forfait est versé. Cette déclaration certifie l’utilisation de l’un des deux moyens de transport mentionnés à l’article 1er. L’utilisation effective du covoiturage fait l’objet d’un contrôle de la part de l’employeur qui demande à l’agent tout justificatif utile à cet effet. L’utilisation du cycle ou du cycle à pédalage assisté personnel peut faire l’objet d’un contrôle de la part de l’employeur ». Le montant annuel est de 200€.

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Le combat des admissibles aux concours internes

Près de 20 000 personnes ont signé une pétition demandant les mêmes conditions pour les candidats aux concours internes d’enseignement que celles des concours externes. Ceux-ci seront admis après une épreuve écrite organisée cet été et seront stagiaires dès septembre. Pour les candidats aux concours internes, qui sont déjà des enseignants en poste, le ministère a décidé d’organiser un oral en septembre ou octobre ce qui repousse les résultats à novembre. Il va donc leur falloir réviser durant l’été et passer l’épreuve alors qu’ils auront des cours à préparer. « Nous sommes conscients que nous sommes plus d’admissibles (4000) que le nombre de postes offerts (1800)… Cependant il suffirait d’ouvrir 2200 postes supplémentaires : les besoins sont là car nous sommes déjà dans les effectifs en tant que précaires », nous écrit le collectif. La crise sanitaire va nécessiter davantage d’enseignants pour encadrer des demi groupes d’élèves. Mais les titulaires sont mieux payés que les contractuels…

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