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Alors que le président du conseil scientifique Covid-19 annonce un prochain allègement du protocole sanitaire dans les écoles, JM Blanquer recadre l’enseignement catholique dans une interprétation faite par le secrétariat général du protocole sanitaire.

Le protocole sanitaire pourrait être allégé prochainement par exemple pour « les repas, les récréations ou le sport » déclare Jean-François Delfraissy dans le Journal du dimanche. « Même en continuant à respecter des règles un peu lourdes, on pourrait les simplifier en périscolaire d’ici la fin juin », dit-il. C’est que le conseil scientifique semble tenté par l’aventure. En cas de 2ème vague, « il faudra probablement laisser tourner le Covid dans la population jeune et essayer de protéger, avec leur accord, les plus fragiles, malades, précaires ou âgés », dit Jean-François Delfraissy.

JM Blanquer, lui, n’est pas tenté par l’aventure et le fait savoir à l’enseignement catholique. Dans une publication interne, Yann Diraison, adjoint du secrétaire général de l’enseignement catholique (SGEC) invitait les établissements à accueillir davantage d’élèves. « La règle limitant le nombre d’élèves accueillis dans un groupe à 15 élèves en classe élémentaire et de collège et à 10 élèves en classe de maternelle est abrogée. Seule demeure donc la nécessité de respecter la distanciation sociale entre les élèves et les enseignants. Je rappelle à cet effet que la référence à une surface de 4 mètres carrés par élève doit être considérée comme un repère aisé à mettre en oeuvre mais ne constitue pas la règle de distanciation », écrit le Sgec. « Des aménagements judicieux des salles de classes peuvent permettre de respecter cette règle du 1 mètre entre chaque table et entre les rangs de table, sans utiliser 4 mètres carrés par élève ce qui peut permettre d’augmenter la capacité d’accueil des élèves et ainsi répondre aux sollicitations des familles ».

« Ils ont fait une interprétation extensive de la dernière circulaire », a répondu JM BLanquer le 6 juin. « Je suis le premier à désirer que le plus vite possible on retourne à la normale, mais il ne faut pas aller plus vite que la musique… Il est vrai que ce que je dis et écris ces derniers temps c’est pour aller dans le sens d’un assouplissement, mais c’est pas à pas, ça ne sert à rien d’anticiper à ce stade… C’est une erreur qu’ils ont fait, et qui doit être corrigée ».

Sur le JDD

Lettre interne du SGEC (la lettre 35 a été supprimée depuis)