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« J’ai cherché quelque chose pour les intéresser et finalement c’est stimulant cette période exceptionnelle ». Professeure d’anglais au lycée professionnel François Camel de Saint-Girons (Ariège), Nathalie Coudoré fait réaliser par ses élèves de 2de des audioguides sur leur village. Un travail réalisé durant le confinement qui fait sortir les élèves et les amène à rédiger et parler « pour de vrai » en anglais.

Déconfiner l’anglais

« Avec cette séquence je les ai déconfiné ». Nathalie Coudoré enseigne à des secondes professionnelles ASSP et restauration. En prolongation d’une chasse aux trésors en anglais et dans leur maison, elle a eu l’idée de la prolonger par la réalisation de guides audios sur leur propre village.

« J’ai vu le projet de Marie Soulié en français et j’ai trouvé qu’il y avait des choses transposables en langues vivantes », nous dit N. Coudoré. « Le projet a deux avantages. L premier c’est de leur faire produire quelque chose de concret et d’utile pour tout le monde, pas comme une copie envoyée au seul professeur. Le second c’est de les amener à sortir pour faire de l’anglais en plein confinement.

Triple plaisir

En écoutant N Cadouré, on s’est dit que dans ce projet il y a double ration de plaisir. Le plaisir de la rencontre avec M Soulié aux Ludoviales. Et celui du plaisir d’avoir une raison de sortir en pleine période de confinement. D’ailleurs Nathalie Coudoré a gouté aussi à celui ci en réalisant son propre audioguide.

Dernier point important pour le projet : « tout est réalisable avec leur smartphone » , explique N Cadouré. « Ils peuvent prendre des photos, écrire leur texte et enregistrer leur commentaire avec ce simple appareil. Dans un article précédent, N Cadouré expliquait que ses élèves ont souvent seulement leur smartphone pour travailler.

Trouver les mots pour le dire

La réalisation passe par l’application Izi.travel qui est disponible sous différents formats. « Pour réaliser l’audioguide les élèves travaillent l’expression orale et écrite. Ils travaillent leur vocabulaire : celui des directions, de la ville, des lieux de vie », dit N Coudoré. « Ils avaient interdiction de copier coller des descriptifs existants et ils ont bien respecté la consigne ». Ils devaient aussi trouver les mots pour dire ce qu’ils aiment et n’aiment pas. Ils les ont trouvé…

« Finalement j’ai pu différencier », explique N Coudoré. « Certains ont lu leur texte. D’autres ont rédigé un texte et ensuite un commentaire oral en différenciant les registres ».

Plusieurs audioguides sont restés sur la plateforme Izi.travel. Mais pas tous. Car les lycéens de 2de professionnelle ont leurs pudeurs et surtout leurs timidités. C’est le dernier effet des audioguides : combattre le manque de confiance en soi qu’ont les lycéens professionnels.Et ça aussi ça compte en plein isolement du confinement.

François Jarraud

La séquence

Raccrocher tous les lycéens avec leur smartphone

Marie Soulié :Faire un audioguide en famille