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Comment faire tenir 1248 créations de postes dans seulement 625 postes supplémentaires mis aux concours du premier degré ? Le ministère a répondu à la question posée par le Café pédagogique le 17 juin : en embauchant des contractuels.

Le 16 juin, le Café pédagogique annonçait la publication d’un arrêté modifiant le nombre de postes mis aux concours du premier degré. L’arrêté ajoutait 625 postes portant les postes mis aux concours à 11 415.

Le ministre s’était engagé en avril , au plus fort du confinement, à créer 1248 postes dans le premier degré pour faire face aux besoins nés de l’épidémie. Cette bonne nouvelle s’accompagnait d’un information moins réjouissante sur la répartition de ces postes, ciblés sur les zones rurales aux dépens des banlieues populaires.

L’ajout le 16 juin de 625 postes ne couvrait pas la promesse de 1248 postes. Même si le rapport entre les créations de postes et les postes mis aux concours est élastique, c’est la moitié des postes promis qui manquent. Nous avons interrogé le ministère sur cette situation.

« Les recrutements au concours ne sont en effet pas strictement corrélés aux seuls postes créés : ils sont la résultante du nombre de départs des professeurs constatés ou attendus (retraites, disponibilités, temps partiels…), des créations de postes par voie de concours, de la reconduction de personnels sous contrat et des besoins territoriaux très hétérogènes, intégrant les mobilités interdépartementales intervenues depuis. Un travail fin avec l’ensemble des académies a permis d’intégrer tous ces paramètres pour chaque département. Au final, la préservation des classes rurales, qui ne concerne donc pas tous les territoires, est satisfaite avec ce volume au concours, certains besoins étant satisfaits grâce aux mobilités. Par ailleurs, le schéma d’emplois du ministère sera bien en hausse de + 1648 ETP comme annoncé », nous répond l’entourage du ministre.

L’argument des mobilités interdépartementales ne joue pas pour une création nationale de 1248 postes. Par contre, il est clair que les 623 postes manquants seront affectés à des contractuels, ce qui semble vouloir dire qu’ils ne seront pas définitifs. Enfin la référence marquée à la mobilité, dans l’usage que le ministre fait de ce mot, inquiète. La mobilité pour le ministre cela a surtout consisté à faire passer des postes du 2d degré vers le 1er degré. Un volume de postes sera t-il supprimé dans le 2d degré à hauteur des postes ouverts dans le 1er ?

Notre article du 16 juin