Une quarantaine de formateurs Inspe en arts plastiques refusent de participer à une enquête de l’Inspection générale leur demandant de formuler des propositions pour « renforcer la pratique du dessin chez les élèves en les dotant d’éléments de maitrise technique précis ». Pour ces formateurs, « le fondement implicite de cette enquête apparaît comme rétrograde, attaché à une histoire ancienne qui vit l’enseignement des arts plastiques succéder à l’enseignement du dessin… En arts plastiques, il serait réducteur et inadéquat d’envisager de prodiguer des pratiques standardisées et expertes (telles que la maîtrise technique du dessin de tradition académique) qui feraient figure de « savoirs savants » qu’il suffirait de « transmettre » en guise d’apprentissage ». Ils renvoient aussi au statut universitaire : « les composantes universitaires – que représentent les INSPE et les départements Arts de la faculté – en charge des mentions MEEF Premier et Second degrés, ne peuvent accepter que soit ainsi directement envisagée la modification des contenus de formation initiale passant ainsi outre l’autonomie nécessaire et reconnue des Universités. Elles ne peuvent pas non plus accepter le discrédit implicitement porté par ces mêmes questions sur la qualité des formations qu’elles dispensent ».
