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« La recherche d’une meilleure adéquation des diplômes professionnels aux besoins du monde économique constitue un défi lancé aux politiques publiques depuis des décennies en France », écrit le Céreq dans un nouveau Bref. Alors que le plan relance prévoit le développement de nouvelles formations locales sous forme de « formations complémentaires d’initiative locale » ou de coloration des diplômes, alors que l’éducation nationale veut réorienter des Cap et BTS vers des « métiers d’avenir », le Céreq analyse les conséquences de ces formations. « Cette question de l’adéquation entre formation et emploi, autrefois qualifiée «d’introuvable» par des chercheurs du champ, est soumise à débat. Cette forme d’adaptation locale des diplômes, en particulier les «colorations», suscite en effet quelques interrogations. Comment articuler en effet «coloration» et diplôme national, de façon à ne pas mettre en cause la valeur et la reconnaissance de ces derniers par les conventions collectives ? Les pratiques pédagogiques mises en oeuvre pour ces formations ne risquent-elles pas de rendre les autres formations moins attractives, voire même faire naître un sentiment d’inégalité chez les élèves n’y ayant pas accès ? Quelle sera l’insertion professionnelle directe à l’issue de ces formations et quelle implication les entreprises et les professionnels auront-ils dans ces recrutements ? Enfin, comment faire en sorte que cette adaptation locale puisse par ailleurs garantir le développement de la mobilité professionnelle souhaitée par les branches et les entreprises, qui repose sur une meilleure prise en compte des compétences transversales ? »

Bref du Céreq