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Le ministre a beau parler de « Grenelle », « d’Etats généraux », la démarche semble tourner court , note Bruno Devauchelle sur son blog.  » Le ministère montre très souvent une image si ce n’est d’autosatisfaction du moins d’une humilité très relative, portée par une communication qui est orientée sur l’idée que le pilote (JMB) tient réellement les gouvernails. La volonté d’un retour à la normale à la rentrée a pu sembler acquise, mais après quatre semaines, la remontée de la pandémie suppose d’envisager de nouvelles restrictions et donc une nouvelle reconfiguration. Ces manières d’agir et de piloter semblent antinomique avec toute négociation, tout partage, tout Grenelle. L’appel récurrent au Conseil Scientifique de l’éducation pour appuyer les choix du ministre ne peut être totalement comparé avec ce qui se passe dans le domaine de la santé, tant ce conseil semble un instrument au service d’une certaine conception de la recherche qui est loin d’être partagée dans le monde scientifique. Les hésitations sémantiques, les annonces médiatiques préalables à toute concertation de terrain, les modes de pilotage semblent montrer qu’il n’en sortira rien ou pas grand-chose. Quand on parle des EGN, par exemple, on peut s’interroger sur la place et le rôle réels des collectivités : ne sont-elles que de simples distributeurs de moyens ? »

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