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 » La volonté d’invisibiliser les exilés à Calais conduit à ce que plus aucun abri ne soit toléré : les personnes – entre 1200 à 1500 selon plusieurs informations croisées – dont des femmes avec des enfants en bas âge, parfois des nourrissons, et des mineurs non accompagnés, dorment à même le sol, cachés sous des buissons, quelles que soient les conditions climatiques, parfois avec une couverture donnée par les associations. Les tentes sont peu nombreuses », écrit la Défenseure des droits, Claire Hédon, au retour d’une enquête à Calais.  » La Défenseure des droits a pu constater que les conditions d’hygiène étaient de ce fait déplorables. En cette période de crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid, les populations disposent de peu de masques et le respect des gestes barrières ainsi que le lavage des mains régulier sont impossibles. Certains exilés n’arrivent pas à manger tous les jours ». La Défenseure prend à parti l’Etat :  » Au moment même où la Commission européenne propose d’abolir le règlement de Dublin, la Défenseure des droits souhaite que les discussions s’ouvrent enfin sur les voies légales de l’immigration et exhorte les pouvoirs publics à ne pas s’obstiner dans ce qui s’apparente à un déni d’existence des exilés qui, présents sur notre territoire, doivent être traités dignement ».

Communiqué