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« Le traducteur en ligne est un outil dont l’apparente popularité auprès des lycéens suscite souvent de vives réactions parmi les enseignants de langues vivantes en France », expliquent Aurélie Bourdais et Nicolas Guichon, dans un article publié par Alsic. « Le but de cette recherche, qui s’appuie sur une enquête par questionnaire menée auprès de lycéens, est de dresser un état des lieux de la fréquence d’utilisation et des représentations des traducteurs en ligne par ces élèves et d’analyser leurs pratiques déclarées pour identifier les enjeux didactiques que posent ces outils aux enseignants de langue… Il ressort de cette étude que les traducteurs en ligne sont souvent utilisés pour des tâches de production écrite à des fins de vérification lexicale, ce qui pourrait répondre à la fois à des besoins cognitifs et affectifs, et que leur fonctionnement est généralement mal maîtrisé. Selon cette étude, les lycéens perçoivent un net décalage entre leurs pratiques et les préconisations de leurs enseignants ». Les auteurs proposent des pistes pour intégrer les traducteurs dans le cours d’anglais.  » Une sensibilisation linguistique pourrait être amorcée par le biais d’activités portant, par exemple, sur la comparaison entre un texte écrit par les élèves et celui produit par un traducteur en ligne. Les différences apparaissant entre les deux textes pourraient permettre à certains élèves de remettre en question leur représentations des langues comme des systèmes de correspondance terme à terme pour peu à peu déconstruire le « mythe de la traduction littérale. »

Dans Alsic