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« Ce qui frappe dans ce rapport est la contradiction entre la continuité revendiquée avec les orientations de la refondation de l’éducation prioritaire (EP) et les mesures préconisées pour répondre à la commande ministérielle. D’un côté, les auteurs insistent sur le nécessaire renforcement de la qualité de l’offre éducative dans les territoires en difficulté scolaire, sur la lutte contre la ségrégation et pour plus de mixité sociale et sur les conditions de mobilisation des équipes. De l’autre, l’une des mesures les plus importantes qu’ils préconisent limiterait la labellisation et le pilotage national aux seuls REP+ actuels, conduirait à délabelliser les actuels REP et à les inclure dans des politiques de priorisation territoriale concernant également les territoires ruraux ou isolés, les élèves allophones…, politiques qui seraient de la seule responsabilité des académies et de leurs Recteurs. Toute l’histoire de l’éducation prioritaire montre pourtant que, dès que celle-ci s’estompe dans les priorités nationales, elle s’efface encore plus vite au niveau es académies ou des départements », écrit Jean-Yves Rochex dans un numéro de l’Université syndicaliste , le journal du Snes Fsu.  » La mesure préconisée par le rapport conduirait alors inévitablement à un tel phénomène et à réorienter tout ou partie des moyens actuellement attribués aux REP vers d’autres territoires, en particulier les territoires ruraux, tout en soumettant un peu plus les décisions de politiques scolaires aux élus et notables locaux. Les territoires ruraux ont sans doute des besoins spécifiques, mais ceux-ci n’ont pas à être pris en considération au détriment de l’éducation prioritaire et de sa spécificité ».

Dans l’US