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Le Centre Pompidou vous invite à une visite vidéo de l’exposition « Global(e) Resistance ». Les deux commissaires de l’exposition, Christine Macel et Alicia Knock, toutes deux conservatrices au service de la création contemporaine du Centre Pompidou, présentent les œuvres d’une soixantaine d’artistes, réunies au cours de la dernière décennie, provenant principalement d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie et d’Amérique latine. Ces personnalités engagées, bien qu’ayant des trajectoires de vie différentes, ont la même volonté de résister à toutes les oppressions, de lutter contre toutes les formes d’injustices : Ces artistes non occidentaux, ont le même slogan « L’Art comme Résistance », résistances contre les despotismes, le capitalisme, le communisme, le racisme et le sexisme. Les deux commissaires vont examiner et commenter les stratégies contemporaines de résistance, exprimées par l’Art, à travers une centaine d’œuvres, dont beaucoup exposées pour la première fois.

Des œuvres-manifestes

L’exposition retrace l’histoire des différentes luttes menées dans les pays du Sud depuis la fin du XXème siècle. Les œuvres sont nées à la conjonction d’un acte créatif et d’une démarche politique. L’exposition fait le point sur des moments historiques qui hantent encore notre histoire collective. Les deux commissaires se relaient pour commenter les œuvres. Christine Macel ouvre la visite sur la représentation d’un vieil homme palestinien, intitulée avec ironie « Tout va bien », une allusion au conflit israélo- palestinien, elle poursuit avec les œuvres de la tunisienne Nadia Kaabi-Linke -qui vit à Berlin et s’intéresse aux problèmes migratoires- puis avec celles du groupe japonais Chim Pom focalisé sur les événements de Fukushima. Elle se fait ensuite, en commentant leurs créations, la porte-parole du marocain M’Barek Bouchichi , de la chinoise Yin Xiuzhen, du marocain Younès Rahmoun, de l’égyptienne Susan Hefuna. Alicia Knock revient sur des problèmes et des moments importants de l’histoire collective, comme la fin de l’apartheid en Afrique du sud, la résistance par l’écriture, la fin du monde communiste, la crise migratoire, les trajectoires commerciales dans le monde, l’exploitation minière au Nigéria, la place de la femme en Afrique…

Une Histoire globale

L’exposition fait voyager sur différents continents, revient sur des moments importants de l’histoire collective, évoque des questions liées à l’environnement, aux luttes politiques, aux luttes pour les droits humains, notamment pour les femmes. Les deux commissaires en concluent que toutes ces histoires, toutes ces questions, construisent une Histoire globale, qui résonne tout particulièrement avec l’actualité.

Béatrice Flammang

L’exposition « Global(e) Resistance »