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Comment une course à la voile peut-elle inspirer une équipe enseignante ? Les élèves de 4ème du collège Le Planturel de Cazère (31) suivent de près la course de la navigatrice Samantha Davies pour cette 9ème édition du Vendée Globe. Au programme de ce projet interdisciplinaire : étude des masses d’air, des courants marins, du climat mais aussi des réalisations de vidéos explicatives en anglais ou en espagnol. Charlotte Mathon, enseignante de SVT, Anne-Laure Meme, professeure d’espagnol et Marie Boyer en anglais, mènent de concert ce projet qui apporte « une vraie bouffée d’air pur du grand large. »

Comment suivez-vous la course du Vendée Globe cette année ?

Les élèves de 4eme qui participent à ce projet suivent le Vendée Globe en recherchant des données sur la carte interactive de la course et grâce aux vidéos postées par la navigatrice que nous suivons : Samantha Davies. Toutes les données sont postées et mises à jour sur le blog du collège. Cela nous permet de travailler les compétences numériques : rechercher l’information, réaliser une veille numérique et produire des contenus.

Quels sont les sujets étudiés en SVT ?

Grâce à ce projet, nous travaillons les notions de SVT du cycle 4 du dynamisme des masses d’air (anticyclones, Pot au Noir, vents) et des masses d’eau (courants océaniques). Nous travaillons également autour du climat en Antarctique (que les navigateurs vont contourner) et des modifications du climat dans cette zone, conséquence du réchauffement climatique.

Les élèves ont été repartis par groupe (dans le respect des conditions sanitaires) et chaque groupe travaille sur un thème (anticyclone des Açores, de Sainte Hélène, Pot au Noir…). Ils doivent réaliser une vidéo de présentation du phénomène qu’ils étudient en se servant des cours mais aussi de recherches personnelles. Ces vidéos seront faites en anglais ou en espagnol. Il y a donc un travail en français sur le volet scientifique puis en langues vivantes à l’oral.

Comment les collégiens ont-ils conçu des maquettes ?

Chaque groupe réfléchi à la manière d’illustrer sa vidéo. En effet, afin d’éviter les problèmes de droits à l’image, les élèves ne seront pas filmés. Ils produiront des vidéos de type « White board » mettant en scène des maquettes, des illustrations… Les maquettes qui ont été produites pour le moment sont réalisées à partir de cartons colorés et assemblés. Chaque groupe décide ce qu’il doit faire et cela permet aussi à des élèves talentueux dans le domaine artistique de s’exprimer tout en traitant un sujet scientifique.

Comment intégrez-vous ces apports dans vos cours ?

Ce projet est très intéressant car finalement, on fait le cours et on étudie les notions dans le cadre du Vendée Globe. Cette course est parfaite pour illustrer concrètement les mécanismes à l’origine des mouvements des masses d’eau et des masses d’air.

En quoi cette initiative motive-t-elle vos élèves ?

Les élèves ont été ravis de découvrir cette course que certains ne connaissaient pas du tout. Dans ce cadre sanitaire si compliqué c’est une vraie bouffée d’air pur que de voir les vidéos du grand large à chaque début du cours. L’exploit sportif et le suspens qui en découlent les intéresse aussi beaucoup. Je dirais enfin que la démarche de projet, le travail en groupe et le fait de relier des notions de cours qui sont parfois très théoriques à un événement concret est une source de motivation très importante.

Propos recueillis par Julien Cabioch

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