Print Friendly, PDF & Email

Alors qu’un tsunami sanitaire s’annonce, JM Blanquer « n’exclut pas », « est ouvert à des scénarios », « est capable de »… Poussé un peu à clarifier sa position sur Europe 1 le 5 janvier, le ministre en exercice est resté au conditionnel. Dans une grande constance dans l’immobilisme, il n’a rien annoncé et rien promis.

Le ministre s’est surtout attaché à défendre la rentrée scolaire alors que les voisins européens ferment leurs écoles. « C’est un choix éducatif et social. C’est un choix pour les enfants », a t-il dit expliquant qu’il « ne faut pas d’emblée priver les enfants de l’école alors qu’elle est essentielle simplement parce qu’on aurait des interrogations très discutables ».

Interrogé sur le fait qu’il pourrait être amené, comme l’Angleterre ou l’Allemagne, à fermer les écoles par exemple en prolongeant les vacances de février, JM Blanquer répond « on est forcément ouvert à tous les scénarios… S’il le fallait on est capable de faire des choses comme cela… On est capable d’hybrider davantage ».

Mais il maintient que « le risque de contamination est beaucoup plus fort hors du cercle scolaire ». Le ministre annonce 0.3% d’élèves contaminés seulement fin novembre, chiffre qui serait issu de 10 000 tests réalisés en lycée. Mais qui sont mis en doute par la décision d’autoriser les élèves à ne pas venir en classe 2 jours avant la date des vacances de Noël.

Sur la vaccination des enseignants, JM Blanquer entretient aussi le très flou conditionnel. « Je suis capable de comprendre que l’on vaccine d’abord les personnes âgées, les personnels des hôpitaux et juste après ceux de mon ministère ». Il ajoute que « jusque là on a réussi à ce que les taux de contamination chez les professeurs soient pas très élevés ». Alors à quoi bon se presser…

Face à la reprise épidémique, la stratégie de l’immobilisme