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« Jean-Michel Blanquer, a rappelé que le système éducatif français « n’est pas hostile aux langues régionales ». Il a ajouté qu’est proposé notamment « un parcours cohérent avec le nouveau lycée » en évoquant « les possibilités d’apprendre une langue régionale au lycée, en maintenant, pour l’offre déjà existante, les mêmes volumes horaires ; et surtout en proposant, avec les nouveaux enseignements de spécialité, des horaires importants qui permettent aux élèves de découvrir de manière approfondie les caractéristiques tant des langues que des cultures régionales ». Or, la réalité est tout autre en région Nouvelle-Aquitaine, de même que sur l’ensemble des territoires dotés de langues régionales » explique le conseil régional Nouvelle Aquitaine. Déjà accusé de torpiller les langues régionales en Bretagne, le ministre de l’éducation nationale semble ne pas vouloir forcer sa nature. Le conseil régional Nouvelle Aquitaine montre, chiffres de la rentrée 2020 à l’appui, comment les réformes ministérielles ont déshabillé les langues régionales au lycée notamment en supprimant les points donnés par les options au bac. Pour l’occitan, explique le conseil, « Les effectifs cumulés pour la rentrée 2019 et 2020 des lycées publics connaissent une baisse significative de 32 % dans l’académie de Bordeaux et de 44 % dans l’académie de Limoges. Pour le basque, « les effectifs cumulés pour les rentrées 2019 et 2020 accusent une baisse de 48 % ». Quant à la fameuse spécialité elle concerne 15 élèves en première et 9 en terminale. « Il est indispensable que dès maintenant un amendement soit apporté à la réforme du baccalauréat, pour octroyer à nos langues le même statut que celui dont bénéficient les langues et cultures de l’Antiquité » estime Charline Claveau, conseillère régionale de la Nouvelle Aquitaine chargée des langues régionales.

Le revirement de JM Blanquer