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« L’enquête Génération du Céreq montre que les jeunes empêchés de poursuivre des études après le baccalauréat connaissent un début de carrière plus difficile que les autres bacheliers », écrit le Céreq. Cela concerne dejà 6% des candidats au bac, 3% des candidats au bac général, 8% pour le technologique et 14% pour le professionnel. Mais sont aussi dans les recalés ceux dont les ambitions sont diminuées par la famille ou la sélection : « en 2018, six bacheliers professionnels sur dix ont arrêté leurs études après leur bac: outre le fait que le baccalauréat professionnel soit initialement dédié à l’entrée sur le marché du travail, ces sorties du système éducatif relèvent à la fois de la sélection informelle – les choix et les ambitions scolaires, les freins socioéconomiques à la poursuite d’études – et de la sélection formelle – les autorisations d’inscription dans l’enseignement supérieur », écrit le Céreq. « L’épreuve de la sélection (est) une marque qui se retrouve sur le marché du travail » estime le Céreq. « Trois ans après avoir été refusés dans l’enseignement supérieur, les « recalés » sont plus éloignés de l’emploi que les autres jeunes titulaires du baccalauréat comme plus haut diplôme. Leur taux de chômage, à 24 %, est le plus élevé des différents groupes étudiés (17 % parmi les bacheliers n’ayant pas souhaité poursuivre, 21 % parmi les bacheliers non-diplômés du supérieur)… Leurs trajectoires au cours des trois premières années de vie active sont également plus difficiles que celles des autres groupes de bacheliers ». Pour le Céreq ils sont victimes d’une « double peine ».

L’étude