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« À la rentrée 2020, la taille des classes du premier degré continue de diminuer, que ce soit dans les écoles publiques ou privées sous contrat, et dans les classes de niveau préélémentaire ou élémentaire », écrit la Depp dans une nouvelle Note. « Cette tendance est particulièrement marquée depuis 2017 dans les écoles publiques, suite à la mise en oeuvre des dédoublements de classes en éducation prioritaire. Ces mesures, qui ont d’abord concerné les classes de CP-CE1, et depuis la rentrée 2020 les grandes sections de maternelle, n’ont pas retiré de moyens aux autres niveaux. Elles n’ont pas non plus été réalisées aux dépens des écoles rurales ou urbaines hors éducation prioritaire, dont le nombre d’élèves par classe diminue également ». Pourtant il a bien fallu trouver quelque part les enseignants mis par milliers dans les classes dédoublées. Si le budget 2017, adopté par le gouvernement précédent, donnait de la marge pour la rentrée 2017 au ministre pour appliquer les dédoublements, tous les budgets suivants ont été réalisés à moyens constants. La Depp ne donne pas d’évolution du taux d’encadrement niveau par niveau hors éducation prioritaire. Mais on sait comment le ministère s’est arrangé pour augmenter le nombre d’enseignants devant élèves en CP et CE1 de l’éducation prioritaire et maintenant en GS. D’abord en récupérant les emplois de maitres + (« plus de maitres que de classe »), remplaçant une formule qui n’a pas été évaluée mais semblait prometteuse par des dédoublements dont l’efficacité est faible. Ensuite en supprimant des emplois dans le second degré pour en ouvrir dans le premier. C’est encore le cas au budget 2021. Enfin en utilisant la baisse du nombre d’élèves dans le 1er degré. Ainsi entre 2015 et 2020 ce sont 78 000 élèves qui disparaissent des écoles rurales, l’équivalent de 3200 postes.

La note