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Soutenue par 6 fédérations syndicales (Fsu, Fo, Cgt, Sud, Sncl, Snalc) le mouvement du 26 janvier pourrait entrainer un tiers des enseignants. C’est du moins l’estimation du Snuipp Fsu pour les enseignants du premier degré, contraints par la loi à une déclaration. Le mouvement a été fustigé le 25 janvier par JM Blanquer au nom de l’engagement des enseignants dans la crise sanitaire actuelle.

Les raisons de la grève

« Dans ce contexte difficile d’une dégradation de la situation sanitaire et d’une incertitude sur un éventuel reconfinement, un∙e enseignant∙e des écoles sur trois, soit plus de 100 000 personnes, est en grève ce mardi 26 janvier », annonce le Snuipp Fsu. « Ces personnels exigent un plan d’urgence pour l’école et une réelle protection des personnels et des élèves afin de maintenir les écoles ouvertes ».

Le mouvement serait donc plus important que la grève du 10 novembre 2020 qui avait réuni, selon le Snuipp Fsu, 20% des enseignants du premier degré et 45% de ceux du second degré selon le Snes Fsu. Des taux ramenés à 10% par le ministère de l’éducation nationale.

Les motifs de la grève ne manquent pas. En premier lieu vient la revalorisation jugées largement insuffisante. Elle ne touchera qu’un tiers des enseignants, les autres (et encore pas tous !) ne percevant que 12.50€ supplémentaires par mois. Le cout total de la revalorisation, 400 millions pour près d’un million d’enseignants, en souligne la modestie. Celle ci apparait encore plus faible depuis l’annonce le 25 janvier des 200 millions non dépensés par JM Blanquer sur son budget 2020. Cela alors qu’il effectuait une revalorisation indiciaire des hauts cadres du ministère.

La gestion de la crise sanitaire est un autre motif d’action. L’urgence d’une protection accrue des personnels et des élèves s’impose avec la diffusion des nouveaux variants du Covid. Elel se heurte à l’immobilisme ministériel. JM BLanquer n’hésite pas à continuer à dire que les écoliers sont peu diffuseurs du virus ce qui est contredit par ce qu’on sait du variant anglais.

JM Blanquer fustige les grévistes

Cela n’empêche pas le ministre de l’Education nationale de dénoncer les grèvistes. Sur LCI le 25 janvier, JM Blanquer a déclaré : « on est dans une période de crise sanitaire où ce qui est admirable c’est l’engagement des professeurs. C’est un mauvais signal de faire un trou dans cet engagement ». Le ministre a aussi affirmé qu’il est « en train d’augmenter les professeurs » et que le Grenelle de l’éducation « ouvre une perspective extrèmement intéressante pour l’avenir de la profession » et qu’en 2022 « on ira plus loin ». Il a fermé la porte à une fermeture des écoles et ramené la vaccination des enseignants « quand arrivera celle de la population active ». « Jusque là le taux de contamination des professeurs est inférieur à celui de la population générale » a t-il déclaré. Le problème c’est qu’avec le variant anglais les enseignants pourrient devenir contaminateurs.

F Jarraud

Les motifs d’une grève