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Dans une étude publiée par la Revue Suisse des Sciences de l’éducation n°42, Solange Ciavaldini-Cartaut et Catherine Blaya, Université Côte d’Azur, analysent les variables de la satisfaction des enseignants de 2 établissements niçois. Cela les amène à évoquer le climat scolaire. « La qualité du vivre et travailler ensemble en milieu scolaire est un enjeu éducatif et de santé au travail pour tous les acteurs et actrices de l’école. Cette recherche menée en France avait pour but de déterminer l’influence du climat scolaire sur la satisfaction professionnelle. Les données ont été recueillis auprès de 50 enseignant·e·s volontaires travaillant dans un collège et un lycée régional. Les résultats mettent en évidence l’impact du climat de cohérence et d’appartenance à une communauté scolaire sur les composantes intrinsèques et extrinsèques de la satisfaction professionnelle. Plusieurs autres facteurs (âge, sexe, expérience, type d’établissement) déterminent un profil d’enseignant·e plutôt insatisfait·e ». Parmi les variables les autrices soulignent dans leur conclusion la qualité du pilotage d’établissement. « L’amélioration du climat scolaire perçu par les enseignant·e·s du collège passerait par ce que Debarbieux qualifie d’une « bienveillance vis-à-vis de [toutes les actrices et] tous les acteurs de l’école pour instaurer un bon climat scolaire ». Il faut entendre par là une implication différente de la direction d’établissement dans la mesure où elle est le pivot du climat scolaire de l’établissement « au-delà d’être garant de la politique éducative de l’enseignement, secondaire, la direction est le représentant institutionnel, le référent ». En matière de politiques éducatives en faveur d’une meilleure qualité de vie en milieu scolaire, la gouvernance constitue un facteur trop peu étudié de « l’effet établissement » et nous suggérons de le prendre en compte dans l’évaluation du bien-être perçu des enseignant·e·s. Dans le collège concerné par notre étude, l’insatisfaction professionnelle résulte moins de problèmes de gestion de comportements d’élèves que d’un manque de cohérence dans les réponses organisationnelles pour y faire face. »

L’étude