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Après la manifestation le 29 septembre, les trois quarts des professeurs des 4 écoles de Billy-Montigny ont fait grève le 18 octobre. En cause la décision du maire de Billy-Montigny, Bruno Troni, d’interdire aux enseignants de déjeuner dans leur école. Cela dure depuis 6 mois et les enseignants qui n’habitent pas la commune sont contraints de déjeuner dans la rue ou dans leur automobile. Le maire leur inflige une humiliation quotidienne qui nuit beaucoup au fonctionnement des écoles. « Cette interdiction de manger dans les locaux nuit gravement au travail des équipes, car il entraîne perte de temps, de concertation et d’argent. Cela nuit au travail d’équipe pourtant indispensable pour les enfants de la commune. Le positionnement de la municipalité, qui refuse tout dialogue ou avancée permettant à tous les personnels de travailler plus sereinement, est incompréhensible. Cela relève d’un acharnement sans raison, qui met à mal la santé physique et psychologique de tous les personnels. Toutes nos demandes de rendez-vous ou d’audience sont restées sans réponse », écrivent les co secrétaires généraux du Snuipp 62 dans une lettre adressée au préfet du Pas de Calais et au Dasen. Le syndicat estime que « le mépris quotidien adressé aux enseignants et AESH a assez duré ». Et il annonce d’autres actions. Il demande au préfet et au dasen d’organiser rapidement une réunion avec le maire de Billy-Montigny qui jusqu’à maintenant ne répond pas aux demandes d’audience. Une enquête auprès de 33 enseignants de la commune montre 94% ne se sentent pas reconnus par la collectivité. Seulement 9% estiment pouvoir travailler en confiance. 88% disent que leur travail est devenu plus difficile dans les relations hiérarchiques. 97% sont inquiets pour leur avenir dans ce travail.

La lettre et l’étude