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« Le Président de la République a décidé de convoquer un nouveau Conseil de défense et de sécurité sur la crise sanitaire pour voir s’il y a lieu de prendre des mesures complémentaires dès lundi en fin de matinée ». Cette annonce de Jean Castex, le 2 décembre, à Angoulême, clôt la partie de son discours consacrée à l’école. Juste avant, le premier ministre dit : « Je vous rappelle aussi que nous avons fait évoluer le protocole à l’Éducation nationale. Les chiffres que j’ai en montrent l’illustration puisque hier 6 154 classes étaient fermées, c’est-à-dire 1,16 % de toutes les classes, contre 9 500 vendredi dernier. 9 456 très précisément et 8 850 lundi. Donc, cela diminue. Néanmoins, la situation est ce que vous savez et en conséquence… » Le satisfecit ministériel montre que l’objectif du nouveau protocole était bien de faire baisser les fermetures de classe, pas le taux d’incidence dans les écoles. Celui-ci continue à monter en flèche au primaire, où il dépasse les plafonds des 3 dernières vagues, et au collège, où il atteint le plafond de la 3ème vague et dépasse les deux autres. La presse médicale s’interroge sur la politique gouvernementale. « Le gouvernement laisse t-il filer l’épidémie à l’école » , s’interroge la revue Caducée. Elle relève qu’il ne suit ni les avis de l’académie des sciences ni ceux du Haut Conseil de Santé publique. Finalement Caducée se demande si le gouvernement ne suit pas la théorie de l’immunité naturelle défendue par la Société française de pédiatrie. Une théorie qui expose les enfants au risque du covid long. « Laisser filer l’épidémie à l’école est-il éthique ? » demande Caducée.

Dans Caducée