Print Friendly, PDF & Email

« La mission engage les ministères chargés de l’éducation nationale et de la culture à poursuivre voire amplifier la politique visant à conforter les bibliothèques d’école, qui constituent un atout de premier plan pour la mise en oeuvre de la politique en faveur de l’éducation artistique et culturelle, outre les pratiques pédagogiques qu’elles favorisent ». Très favorable au développement des bibliothèques d’école, le rapport des inspecteurs généraux Thierry Grognet et Olivier Hunault cite de nombreux usages pédagogiques des bibliothèques pour encourager la lecture. Il montre aussi la limite de la politique actuelle de soutien du ministère. Celui ci est réservé aux écoles rurales, qui peuvent recevoir jusqu’à 1500€ pour acheter des livres. « Les IEN et les équipes pédagogiques d’écoles situées dans des communes périurbaines aux moyens financiers limités regrettent régulièrement cette restriction », écrivent les rapporteurs. « En effet, les enseignants estiment qu’il est difficile pour eux de demander des crédits supplémentaires à la municipalité pour des achats de livres pour la bibliothèque. De plus, ces écoles bénéficient souvent de crédits annuels par élève limités, ce qui ne leur donne pas vraiment de marge de manoeuvre pour consacrer une partie de leur budget annuel à l’achat de livres, l’achat de fournitures scolaires nécessitant la mobilisation de la totalité des crédits alloués ». Alors que les communes rurales ne sont défavorisées ni sur le plan des résultats scolaires ni sur le plan social, on retrouve ici la même politique que pour l’éducation prioritaire de transfert de moyens de quartiers défavorisés vers le monde rural. Finalement le rapport préconise d’élargir ce soutien aux écoles des communs périurbaines pauvres. Il demande aussi des heures supplémentaires pour rémunérer l’animation des bibliothèques d’école avec une heure hebdomadaire pour les petites écoles et jusqu’à 3 heures pour les plus grandes.

Le rapport