Print Friendly, PDF & Email

« Il est nécessaire d’endiguer les phénomènes de décrochage créés par cette orientation trop souvent subie, décrochage d’abord scolaire, mais qui ne tarde généralement pas à devenir social et civique. Cependant, bon nombre de solutions s’offrent aux responsables publiques pour faire du lycée professionnel une chance », écrivent Dylan Ayissi, Mélissandre Mallée, Alexandre Munoz-Cazieux, dans une étude publiée par la Fondation Jean Jaurès. Pour eux la revalorisation du bac professionnel passe par l’ouverture de nouvelles filières. « La principale proposition que nous portons au sein du collectif s’appuie sur l’idée que chaque élève, quel que soit son parcours scolaire ou de vie, doit, au lycée, s’épanouir dans sa filière. C’est pourquoi nous proposons la création de nouvelles filières. Nous souhaitons que puissent être créés des bac pro sur les métiers des médias, de la communication, du sport, des solidarités, du jeu vidéo, de la mercatique, de la musicologie, du juridique ou encore du web. En plus de résoudre en partie la problématique de l’orientation par défaut, ces filières nouvelles contribueraient à un autre enjeu du lycée professionnel qu’est la mixité sociale. Il est simple d’imaginer qu’en ouvrant de nouveaux cursus, et donc en faisant entrer d’autres blocs de métiers dans le giron de l’enseignement professionnel, tels que ceux de la presse, de l’audiovisuel ou du jeu vidéo comme nous le proposons, des lycéens de tous les horizons sociaux ne verront plus en cet enseignement une relégation sociale ». Ils demandent aussi une amélioration de l’enseignement général accompagnée d’une hausse des horaires. Sur ce point, l’étude rejoint une des préconisations du Cnesco, qui avait consacré un important colloque à la réforme de l’enseignement professionnel. La première recommandation par contre est déjà appliquée. L’enseignement professionnel est divers. Le bac pro compte des centaines de spécialités. Et certaines sont déjà des niches recherchées, ce qui n’a pas amélioré la mixité sociale de l’ensemble des lycées professionnels.

Etude Jean Jaurès

Cnesco