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Les réformes introduites depuis plusieurs années dans l’enseignement ont été principalement des réformes de structure avec aussi des éléments relatifs aux pratiques pédagogiques, comme les évaluations nationales ou l’inclusion scolaire. Un nouveau rapport du thinktank Terra Nova vise à agir sur les pratiques du quotidien de la classe. « La thèse défendue ici est qu’à côté des réformes portant sur le système scolaire, sonorganisation, ses personnels, ses programmes ou sa régulation, il est aujourd’hui possiblede concevoir des leviers empiriques davantage centrés sur les pratiques du quotidien », écrit Terra Nova. Il s’agit d’impulser les « compétences du 21ème siècle » dans les classes. Citations de JM Blanquer à l’appui, il s’agit pour Terra Nova de renforcer le controle sur ce qui se passe dans la classe pour que les élèves s’y sentent mieux et aient confiance en eux. « Cela implique d’ouvrir le capot du travail dans la classe, des efforts qui y sont fournis, du soutien qui est proposé, de l’estime de soi qui s’y forge, comme étant des objets que l’on peut connaître, décrire à partir de variables empiriques, et modifier avec des outils pragmatiques et des pratiques évaluées… Dans le prochain quinquennat, il faut dépasser les initiatives éparses et mener un projet systématique, pour viser un changement collectif des mentalités et des pratiques ». Le nouveau management public a déjà fait des dégats chez les enseignants qui se mesurent pas les démission, la difficulté à recruter et le mal être enseignant. Une étude récente de P Broccolichi et S Garcia, évoquée dans le Café pédagogique, montre que ce nouveau management public a eu des effets négatifs sur les conceptions du métier et,par exemple, sur le tri des élèves. La logique voudrait qu’on remette en question ce genre de management. Terra Nova, si proche du pouvoir, annonce sn renforcement dans le prochain quinquennat.

Le rapport