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 » Si le déclassement des enseignants est indéniable, il faut néanmoins le mesurer correctement si l’on souhaite formuler un diagnostic pertinent sur ses causes, et éventuellement tenter d’y remédier. Si le ratio entre le salaire des enseignants et le SMIC n’a cessé de diminuer, c’est en partie pour des raisons économiques structurelles de long terme, en partie à cause de facteurs qui sont communs à l’ensemble de la fonction publique, et enfin pour certaines raisons qui sont spécifiques aux enseignants », explique l’économiste Charles Dennery (EPFL) sur le site Telos-Eu, un site qui se présente comme « réformiste » mais dont le comité éditorial penche à droite. Pour C Dennery le déclassement enseignant est le simple résultat des lois du marché , particulièrement l’absence de gains de productivité et le système de retraite des enseignants. S’ils acceptaient d’y renoncer on pourrait améliorer les salaires en début de carrière. Enfin c’est la faute aux enseignants : ils ont refusé les primes qu’on leur a proposé. Effectivement ce qui sépare les enseignants des autres fonctionnaires de catégorie A c’est la maigreur de leurs primes. Les autres ministères ont versé des primes compensant le gel du point d’indice. Les enseignants aimeraient probablement voir leurs primes grossir. Mais leur « productivité » augmente sans doute moins vite que celle des fonctionnaires des autres ministères… Plus sérieusement le cout salarial des enseignants français est très nettement en dessous de la moyenne OCDE…

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