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« Les pratiques pédagogiques actuelles accordent une importance forte aux aménagements flexibles de l’espace. Les élèves sont autorisés et encouragés à se déplacer en classe et à y choisir des assises différentes pour travailler et apprendre », rappellent S Connac, C Hueber et L Lanneau dans un article de la revue Didactique. Apprentissage et enseignement (2022, vol 3, n°1). « Nous avons suivi et observé méthodologiquement une classe d’élèves de 8 à 10 ans, en France, qui ont l’habitude de travailler selon ces modalités. Nous avons réalisé des captations vidéos tout au long de l’année scolaire puis mené des entretiens d’autoconfrontation avec plusieurs élèves. De l’analyse de ce matériau, nous en avons déduit que les organisations flexibles conduisent effectivement les élèves à coopérer, mais que les libertés permises nécessitent plusieurs précautions : former les élèves à la coopération pour éviter les malentendus, introduire un dispositif de limitation des libertés pour favoriser l’autorégulation et penser les différentes postures possibles des enseignants pour articuler apprentissage et enseignement ». Les auteurs rappellent que  » il semble nécessaire d’engager les enseignants mais aussi les élèves dans une formation à la coopération parce qu’elle ne se décrète pas, elle découle d’un apprentissage, d’autant qu’elle vient bousculer un modèle de société qui ne la favorise pas… L’enjeu d’une réussite d’aménagements de classes flexibles réside ainsi dans la capacité des acteurs à (re)penser leur espace de travail en instituant des temps de réflexions pour faire de l’école un lieu d’échanges et d’interactions sociales élargies au milieu qui l’entoure ».

L’article