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« La prise en compte de la réalité de l’emploi est une nécessité évidente et personne n’a jamais défendu que l’offre de formation puisse ignorer la question des débouchés. Pour autant, livrer la formation professionnelle à l’entreprise ne constitue pas, en soi, un facteur d’amélioration de l’accès à l’emploi. Les demandes des entreprises obéissent à des besoins particuliers et changeants », écrit Paul Devin qui analyse les programmes d’ E Macron et V Pécresse.  » Le retour des conceptions de la formation par l’activité professionnelle elle-même, ce qu’on appelait « la formation sur le tas », s’associe avec le projet de rémunération des stages des élèves de terminale en lycée professionnel. Ce sera, tout d’abord, par l’augmentation du temps en entreprise, une réduction du temps de formation générale. Mais au-delà, on imagine bien qu’en faisant ainsi glisser le statut de l’élève vers le salariat, la tentation sera de considérer qu’il ne s’agit plus d’une mission relevant du ministère de l’éducation nationale. Agissant ainsi, c’est l’ensemble de l’édifice qui s’écroulera, tant sur le plan des diplômes nationaux qui céderont le pas à des certifications patronales que sur le plan du développement des formations qui s’organiseront dans un marché privé concurrentiel ».

Sur le site d el’Institut FSU