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« Comment pourrions-nous nourrir le moindre espoir dans l’élection de Marine Le Pen ? Au-delà des discours de dernière minute et de leurs tentatives de séduction, sommes-nous prêts à oublier ce que l’extrême-droite défend depuis des années au sujet de l’école et des enseignantes et enseignants ? », écrit Paul Devin sur son blog. « Si sont récemment apparues quelques promesses de revalorisation, ce ne sera pas par le dégel du point d’indice mais par le paiement au mérite. Je vous laisse imaginer ce qu’il sera, porté par un discours idéologique qui annonce que la finalité essentielle de l’école est de « restaurer l’autorité du maître et de l’institution scolaire ». Déclarer une telle intention ne réglera en rien les difficultés que nous rencontrons dans les classes mais par contre donnera le tempo d’un contrôle accru des pratiques enseignantes au prétexte de la nécessité de l’ordre. Du coup l’autoritarisme de Blanquer pourrait nous apparaître vite comme très relatif… Marine Le Pen annonce une loi qui définirait les modalités concrètes d’enseignement. Les enseignants, dit-elle, devront être les « fidèles exécutants de programmes politiques définis par le Parlement ». Quant à ceux qui se penseraient protégés par une sorte de garantie parlementaire, n’oublions pas que les réformes électorales annoncées par Le Pen visent un scrutin proportionnel pensé en sa faveur. Ce sera donc la généralisation des injonctions soutenues par une obligation légale qui annonce des stratégies coercitives des plus vigoureuses ».

Sur son blog