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 » Sous un discours de maintien du statut de la Fonction publique face à Macron qui le menace, Marine Le Pen entretient le leurre d’une préservation. Mais si elle est attachée au principe du statut, ce n’est pas pour l’équilibre des droits et des obligations affirmé par la loi de 1983 mais pour en faire l’instrument de la contrainte », écrit Paul Devin sur son blog.  » Elle a annoncé vouloir inscrire une contrainte absolue du fonctionnaire dans la loi : il s’agira de s’assurer qu’ils soient « les fidèles exécutants des programmes politiques »… C’est le retour aux principes du statut de 1941 qui proclamait l’obéissance du fonctionnaire comme une vertu… C’est la logique même de la conception de l’État pour l’extrême-droite qui conduira à la réduction des droits des fonctionnaires… Elle en aura la nécessité pour prévenir toute réticence quand il s’agira d’exiger que les agents, contre leurs volontés égalitaires, pratiquent la préférence nationale en matière de logement ou d’accès à l’emploi et de logement ou enseignent des conceptions nationalistes et discriminantes. » Pour aller dans le sens de P Devin, le programme éducation de M Le Pen est explicite sur la surveillance et les menaces sur les enseignants. Son parti parle de rétablir l’autorité des professeurs. Il oublie de parler de l’autorité sur les professeurs. Le programme promet pourtant une belle chasse aux sorcières. M Le Pen veut « le renforcement de l’exigence de neutralité absolue des membres du corps enseignant en matière politique, idéologique et religieuse ». Elle annonce donc « l’accroissement du pouvoir de contrôle des corps d’inspection en la matière et l’obligation de signalement des cas problématiques sous peine de sanctions à l’encontre des encadrants ». Une police de la pensée, elle même menacée si elle s’avère trop laxiste, s’abattrait sur les enseignants pour les aligner sur l’ordre nouveau instauré par le parti.

Le blog de P Devin

Le programme de Le Pen