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Le numérique éducatif a décidément pas de chance. Après le « Bilan » préparatoire au colloque organisé par la Direction du numérique éducatif, voilà le Conseil supérieur des programmes qui publie un « avis sur la contribution du numérique à la transmission des savoirs et à l’amélioration des pratiques pédagogiques ». Mais ne s’improvise pas qui veut en Inspection générale. Le rapport du CSP est marqué par une frilosité certaine et ponctué de lieux communs. Ainsi cet avis évoque longuement les « risques », y compris d’addiction, des écrans là où les experts restent très prudents , comme le montre le dernier numéro de l’ANAE. Tout au long de cet avis il multiplie les recommandations, récapitulées dans une nouvelle liste, donnant suite à des « recommandations prioritaires ». Parmi celles-ci,  » garantir à tous les enseignants une formation initiale et continue aux outils et aux technologies numériques de base »,  » garantir le déploiement sur l’ensemble du territoire national des infrastructures et des équipements »,  » limiter l’usage de l’Intelligence Artificielle aux situations où sa plus-value est avérée » , « réaffirmer la place de l’enseignant et son rôle irremplaçable dans l’acte de transmission du savoir qui ne saurait être intégralement délégué à une machine » ou encore  » promouvoir une utilisation responsable et durable du numérique en évitant les injonctions contradictoires ». On retiendra que le numérique c’est surtout l’affaire de la technologie au collège et de sciences numérique et technologie au lycée et qu’il ne faut  » jamais perdre de vue l’excellence disciplinaire, la pertinence didactique et pédagogique qui demeurent les gages de la bonne transmission des savoirs, au-delà de toute prouesse technique »…

L’avis