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Carole Delforge, Dylan Dachet et Julie Van de Vyver rendent compte dans Alsic d’une enquête menée auprès de plus de 300 professeurs de langues de la Belgique francophone. Les professeurs sont interrogés sur leurs pratiques pendant la fermeture des écoles de mars à mai 2020. Les enseignants ont utilisé des outils divers dont des moyens de communication en synchrone ou asynchrone.  » La période de confinement et le passage rapide à distance ont été perçus par certains comme une opportunité, alors que d’autres se sont dits démunis face à la situation », notent-ils. « Il semble que la situation d’EAD ait permis l’apparition d’autres usages, qui permettent d’enrichir l’enseignement : la création multimédia par les élèves, l’utilisation de supports authentiques en langue cible, la mise à disposition d’exercices avec rétroactions automatiques, le suivi individualisé par l’enseignant, etc. Notons tout de même que le profil numérique des enseignants avant le confinement a eu des impacts parfois importants sur les catégories d’outils numériques qu’ils ont sollicitées lors de l’EAD. Les enseignants plus expérimentés en matière d’usage pédagogique du numérique ont eu plus tendance à utiliser des outils numériques relevant des catégories « plateformes » et « création de contenu éducatif » alors que les enseignants novices ont eu plus tendance à utiliser les courriels ». Pour les auteurs, « cette période, espérons-le exceptionnelle, si elle a mené à des pratiques très hétérogènes, a démontré la capacité d’une communauté de professionnels à faire face à un changement d’envergure et à se mobiliser afin de permettre, dans un contexte de crise, d’accomplir sa mission ».

Dans Alsic