« Cordon sanitaire », « chaîne d’alerte » : il ne s’agit pas de
la grippe aviaire mais de l’usage de l’Internet, objet d’une note
ministérielle adressée aux recteurs. Le ministère affecte 7 millions d’euros
au déploiement d’un dispositif de filtrage d’Internet reposant sur un
logiciel développé par l’université de Toulouse. Il interdira l’accès aux
sites dangereux (environ 400.000, racistes, xénophobes, pornographiques).
L’effort vise principalement les écoles, les collèges et lycées bénéficiant
déjà de ce service. La note ministérielle donne l’impression que sont
principalement envisagés les risques liés à des consultations de sites dans
l’enceinte des établissement. Elle reconnaît bien la nécessité de « mesures
de formation » mais pour évoquer les chartes d’établissement. Tout au plus la
note demande-t-elle que soit « poursuivie avec détermination la mise en place
effective du B2i », dispositif censé exister sur le terrain depuis des
années… Nul doute que ce dispositif de filtrage ait son utilité. Mais les
limites en sont également connues. Les risques les plus graves pour les
mineurs sont les rencontres réelles obtenues suite à des échanges de
messages, les abus commerciaux à la suite de communications directes. Contre
cela il faut une véritable éducation à Internet, recommandée par le ministre
mais qui est loin d’être acquise. Il serait grave de faire croire aux
enseignants et aux parents que le dispositif de filtrage assure une réelle
sécurité des jeunes sur Internet.
Note aux recteurs (format PDF)
Guide sécurité
Article du Figaro