| | Recrutement : Blanquer change les règles | |
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| | SommaireEn annonçant début juin 2018 que les concours d'admissibilité des enseignants auraient lieu au niveau de la licence (L3), JM Blanquer fait bien plus que prendre une mesure technique. C'est le statut des fonctionnaires stagiaires et peut-être à terme celui de tous les enseignants qui pourraient être modifiés. | | | Concours : La future épreuve d'admissibilité des concours enseignants aura lieu en L3La Cour des Comptes rend public le 4 juin un référé envoyé le 12 mars aux ministres de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur sur les écoles de formation des enseignants (ESPE) et la réponse des ministres. La Cour demande une "rationalisation" de l'offre de formation avec mutualisation inter académique et le développement de la bivalence chez les enseignants. Mais on retiendra surtout la demande du report en L3 des épreuves d'admissibilité des concours d'enseignants. Dans leur réponse, les ministres confirment qu'ils vont changer les concours pour mettre les épreuves d'admissibilité en L3. La question de la rémunération des futurs enseignants va se poser dans de nouveaux termes. | | | Que veut dire un recrutement des professeurs en L3 ?Le 4 juin, en réponse à un référé de la Cour des comptes, les ministres de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur ont annoncé que les futurs enseignants seraient recrutés par des épreuves d'amissibilité en fin de L3 comme la Cour le souhaite. Les épreuves d'admission seraient placées "en M1 ou en M2". "L'annonce ministérielle va reposer la question de la rémunération des futurs enseignants", écrivions-nous. "Peut on étendre d'une année la formation avec une épreuve d'admissibilité passée en L3 et ne prendre en charge le futur enseignant que sur une année ?" C'est sur cette question que nous invitons le lecteur à nous suivre. L'enjeu , on le verra, va bien au-delà de la rémunération des stagiaires et touche à l'avenir de l'Éducation nationale. | | | A-t-on vraiment besoin de concours de recrutement ?La question est un peu provocante. Mais elle se pose après la décision de porter en L3 les épreuves d'admissibilité des concours enseignants. Le 6 juin le Café pédagogique a expliqué que cette décision alignerait le fonctionnement de l'éducation nationale sur celui de l'enseignement privé sous contrat. Les professeurs du privé reçus au concours doivent trouver un établissement d'accueil qui valide leur concours. Alors poussons encore un peu plus loin la réflexion. Dans ce cas, à quoi sert le concours ? | | | De l'art de parler des contractuels pour attaquer le statut des enseignants...Il y a ceux qui s'attaquent au statut de la fonction publique. Et il y a ceux qui s'obstinent sur celui des seuls enseignants. Au Sénat, le 30 mai, sous couvert de suivre l'évolution des contractuels, enseignants et non enseignants, la Commission des Finances du Sénat, dominée par Gérard Longuet (LR), et la Cour des comptes ont lancé des banderilles sur le statut des enseignants. Ils ont ainsi amené le ministère à évoquer ses actions pour modifier les obligations de service et ses pratiques pour la gestion des contractuels. L'autre sujet c'était le devenir des élèves handicapés dont l'évolution est jugée préoccupante. | | | Près de 1200 postes pourraient manquer à l'appel à la rentréeLa publication des premiers résultats des concours de recrutement 2018 donnent à penser que près de 1200 poste ne seront pas pourvus à la rentrée. Alors que le ministère a annoncé la stabilité du nombre de postes d'enseignants, il semble que l'on va assister à une première baisse de leur nombre. Après des années de recrutement en hausse du nombre d'enseignants depuis 2012, le ministre amorce un tournant gestionnaire pour l'Éducation nationale. | |
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| | Que sait-on du travail des enseignants ? | |
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| | SommaireInévitablement c'est ressorti. Et pourtant ils dépassent largement les 35 heures ! Les jours fériés à répétition venant juste après les vacances de printemps ont remis dans l'actualité la question du travail des enseignants. Question dont s'est aussi emparé le Snes qui a ouvert un site spécifique. Mais que sait-on du travail des enseignants ? Comment le comparer à celui d'autres pays ? Quelles singularité dans son organisation ? Comment évolue-t-il ? | | | Comment les profs tiennent...Formatrice à l'Espe de Lyon et membre du laboratoire Education Culture Politique, Sabine Coste a coordonné une recherche sur les enseignants en fin de carrière avec une problématique centrale : comment les enseignants quinquagénaires font-ils pour tenir ? Car, si la classe d'âge la plus abondante chez les enseignants est les 35 à 45 ans, les plus de 50 ans sont nombreux dans l'enseignement. On compte 40% de plus de 50 ans chez les PLP, 35% chez les agrégés, 30% des certifiés et 25% des professeurs des écoles. A noter que le vieillissement est plus important encore chez nos voisins. Pour étudier ces enseignants, l'étude sur laquelle s'appuie S Coste est composée d’entretiens auprès de 169 professeurs, de l'école au lycée, et de nombreuses observations. Certains enseignants du premier degré ont par exemple rempli un agenda, ils ont évalué leur confort au travail. Il s'agit donc d'une enquête qualitative relativement représentative. | | | | |
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| | Statut : Le gouvernement veut mettre fin au paritarisme | |
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| | SommaireDans un nouveau document proposé aux syndicats le 25 mai, le ministre de l'action et des comptes publics envisage la suppression des instances paritaires des fonctionnaires, notamment ceux de l'Etat. Ce sont ces instances qui sont légalement consultées sur l'avancement et les mutations par exemple. Leur suppression permettrait, selon le ministre, d'alléger la gestion des personnels, de permettre une gestion locale et de récompenser le mérite individuelle. Trois jours après une grève et une manifestation qui n'avaient pas fait le plein , le gouvernement envisage de supprimer les fondements mêmes du statut des fonctionnaires. Ceux ci sont maintenant au pied du mur. La FSU appelle dès maintenant "les agents à réagir à cette attaque frontale contre leurs droits". | | | Fin du paritarisme : 6 questions à Bernadette Groison"L'heure est grave pour la fonction publique". Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, première fédération de l'éducation nationale, revient sur le document ministériel remis le 25 mai aux syndicats et les menaces sur le paritarisme. Elle envisage les réponses à apporter. | | | France Stratégie appelle à baisser la dépense d'éducation"Baisser structurellement le poids des dépenses publiques, de 2 à 3 points de PIB sur cinq ans, n’a rien d’inatteignable : Italie, Belgique, Danemark et France exceptés, tous les pays européens y sont parvenus au moins une fois au cours des vingt dernières années", estime France Stratégie dans une nouvelle étude. Certes, l'organe de réflexion du gouvernement estime qu'il n'y a aucun modèle à suivre. Mais tous les exemples donnés invitent à réduire la masse salariale de la fonction publique en commençant par la dépense d'éducation. Des analyses commandées par le premier ministre et qu'il pourrait bien entendre. | | | 22 mai : Enseignants et grévistes : Que disent-ils ?"Je sais que j’aurai des classes entières qui n’auront pas de réponses favorables ce soir". Les chemins de la grève et de la manifestation sont nombreux chez les enseignants. Tour d'horizon à l'occasion de la troisième journée de grève pour la fonction publique... et parfois davantage pour certains professeurs... | |
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| | Le ministère programme la fusion des académies | |
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| | SommaireEt de trois. Le ministère de l'Éducation nationale publie le troisième rapport en moins de six mois sur l'organisation territoriale de l'Éducation nationale. Particularité : cette fois ci il ne s'agit pas de donner des idées générales sur la territorialisation mais d'organiser concrètement le passage de 26 académies métropolitaines à seulement 13 en fixant les étapes. Ce nouveau pas organise l'application des idées du ministre et fixe l'horizon 2021 pour la disparition des académies actuelles. Le rapport de l'IGAENR met au centre de ses préoccupations la fusion de la gestion des personnels avec tout ce que cela comportera pour les enseignants par exemple en ce qui concerne leur affectation. | | | | |
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| | Blanquer : Le livre qui ne connaît pas le doute | |
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| | Sommaire"Après un an de travail, il est possible de rendre précisément compte de la mise en oeuvre des premières mesures et de l’esprit de la transformation qui s’opère". Alors que le gouvernement assure une communication offensive sur sa première année, Jean-Michel Blanquer fait sa part avec un nouvel ouvrage (Construisons l'École de la confiance, Odile Jacob). L'ouvrage reprend les éléments de la communication officielle de son ministère depuis un an. Écrit sur un ton très professoral, il fait sans surprise un auto-bilan flatteur de cette première année rue de Grenelle. Plus intéressant, il passe sous silence des pans entiers de la politique ministérielle... | | | Enseignants : Blanquer n'obtient (toujours) pas la confianceDe quoi ont besoin d'abord les enseignants ? Qu'on leur fasse confiance, affirme un sondage Ifop publié par le.Se-Unsa. Alors que "l'école de la confiance" est le maitre mot du ministre de l'éducation nationale, une grande majorité des enseignants du second degré ne l'ont pas rencontrée. Ils souhaitent aussi garder leur statut alors que le gouvernement tente de le remettre ne question. | |
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| | Lycée : Le CSE rejette la réforme du lycée | |
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| | SommaireMalgré de réels efforts faits par le ministère, les arrêtés sur l'organisation du lycée ont été repoussés très majoritairement lors du Conseil supérieur de l'éducation (CSE) du 12 avril. Le ministère a accepté de faire passer la marge horaire en cycle terminal de 7 à 8 heures. En seconde l'éco-gestion devrait faire sa réapparition sous forme d'un enseignement optionnel, ce qui serait une bonne nouvelle pour les professeurs de SES. Enfin la spécialité Ressources humaines fait sa réapparition en STMG. | | | Le CSP dessine les programmes et les horaires du lycéeDans une "Note d'analyses et de propositions" le Conseil supérieur des programmes (CSP) présente à la fois une analyse critique des programmes actuels et leur recadrage dans le futur nouveau lycée. Quelle est la portée de ce texte ? Il s'agit de "notes d'analyses et de propositions". Pourtant c'est plus souvent au futur qu'au conditionnel que le texte est écrit. Ainsi il donne des indications précises sur les enseignants qui pourront exercer dans tel ou tel enseignement de spécialité ou option et en fixe même la répartition horaire. Il annonce des révisions de programmes conséquentes ainsi que des changements dans les épreuves du bac. L'objectif annoncé est "l'élévation réelle du niveau des acquis de l'ensemble des élèves" et "approfondir les savoirs"... | | | Lycée : Le SNES annonce de 7 à 10% des postes supprimésCe sont "de 7 à 10% des heures de cours" qui seront supprimés avec la réforme du lycée, nous a déclaré Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes Fsu le 3 mai. Le Snes manifestait avec plusieurs syndicats (Fsu, Cgt, Sud, FO) dans le cadre d'une mobilisation en convergence avec les cheminots. Dans le cortège éducation, quelques centaines d'enseignants mais aussi des personnels des CIO et de l'Onisep. | | | Réforme du lycée : Cataclysme dans l'enseignement agricoleLes syndicats de l'enseignement agricole dénoncent les suppressions massives de moyens à l'occasion de la réforme du lycée. Ainsi selon le Snetap Fsu, pour le bac technologique STAV des enseignements complets qui font la spécificité de l'enseignement agricole disparaissent purement et simplement. Pour le bac général, l'intersyndicale dénonce la réduction drastique des spécialités. C'est par ce biais que le ministère fait des économies de postes. Une démarche qui pourrait faire réfléchir tous les enseignants... | | | L'enseignement catholique prépare la réforme du lycéeComment préparer la réforme du lycée au niveau de l'académie mais aussi de l'établissement ? L'enseignement catholique publie un premier document qui donne des indications aux chefs d'établissement et aux directions diocésaines. Le document s'intéresse particulièrement à l'accompagnement personnalisé et à l'enseignement de l'orientation. | |
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| | Éducation prioritaire : L'OZP demande une véritable concertation sur la réforme de l'éducation prioritaire | |
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| | Sommaire"La politique d’éducation prioritaire engagée en 2014 doit être évaluée dans son ensemble en 2019. Le ministère de l’Éducation nationale ne saurait se soustraire à cette évaluation prévue par la loi. Il ne saurait davantage l’escamoter en la déguisant en une initiative de communication tenant à l’écart l’ensemble des acteurs de l’éducation prioritaire". A l'issue de sa 20ème Journée nationale, le 26 mai, l'Observatoire des Zones Prioritaires, une association regroupant des acteurs des réseaux d'éducation prioritaire, a à nouveau attiré l'attention de l'Éducation nationale sur l'avenir des Rep. L'OZP annonce la tenue d'assises de l'éducation prioritaire en 2019, avec ou sans le ministère... | | | Seine Saint-Denis : Le rapport Cornut-Gentille - Kokouendo attaque l'éducation prioritaire" En ce qui concerne les dispositifs d’éducation prioritaire, les évaluations font état de résultats faibles ou limités. La politique d’éducation prioritaire ne parvient pas à réduire les écarts de réussite". Présenté le 31 mai, le rapport des députés François Cornut-Gentille (LR) et Rodrigue Kokouendo (LREM) s'en prend vivement à l'éducation prioritaire. Mais il apporte peu de réponses concrète pour faire face aux difficultés scolaires du département. | | | Le plan Borloo mise sur l'ÉcoleRemis le 26 avril, le plan Borloo sur les quartiers de la politique de la Ville, consacre une large place à l'éducation, notamment sur les premières années. | |
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| | Réforme de l'enseignement professionnel : Quel avenir pour les lycéens professionnels ? | |
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| | SommaireIncontournables. De ministre en ministre, l'enseignement professionnel est salué par de grandes déclarations sur sa revalorisation. La réforme annoncée le 28 mai par JM Blanquer n'échappe pas à la règle. Pourtant elle se traduit par une réduction sensible des heures d'enseignement général et une certaine déprofessionnalisation avec des interrogations pour le maintien de postes d'enseignement. JM Blanquer ressuscite un enseignement supérieur d'un an non qualifiant pour les bacheliers professionnels qui rappelle beaucoup le "brevet professionnel supérieur" imaginé par G Fioraso en 2014. Si un effort de modernisation des formations est annoncé par le ministre, il faut bien dire que l'avenir des jeunes des lycées professionnels semble peser bien peu alors même que c'est là que se joue, comme le dit le ministre lui-même l'avenir du pays. | | | | | | Apprentissage : Les régions et le Medef construisent un compromisAu terme d'un bras de fer qui a duré des mois, Régions de France et le Medef semblent avoir trouvé un compromis sur l'apprentissage et l'orientation. François Bonneau, Hervé Morin et Pierre Gattaz signent un communiqué commun qui scelle ce compromis. Une de ses retombées c'est de demander aux députés de donner toute l'orientation scolaire aux régions. | | | Le ministère fait pression pour remplir les LP"Il est important que les équipes éducatives veillent à encourager les filles et les garçons à poursuivre dans la voie professionnelle... Soutenir l'ambition des familles ne doit plus nécessairement passer par une décision d'orientation vers la voie générale et technologique". Dans uen note du 16 mai signée du directeur de la Dgesco, publiée par ID FO, un syndicat de personnels de direction, le ministère invite expressément les principaux de collège à relever les taux d'orientation vers les lycées professionnels. | |
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