| | PISA 2015 (étude publiée fin 2016) | |
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| | Pisa... Mode d'emploiMardi 6 décembre, les premiers résultats de Pisa 2015 sont publiés par l'OCDE. C'est l'occasion de revenir sur cette évaluation internationale. Comment est-elle fabriquée ? Que penser de la fiabilité de Pisa ? Comment sont constituées les épreuves et les échantillons d'élèves ? | | | 22/11/2016 : Jean-Paul Delahaye : Pour un « PISA CHOC » enfin !Pourquoi , à la différence de l'Allemagne ou de la Pologne, les mauvais résultats de Pisa se succèdent-ils en France sans soulever le "Pisa choc" qui permettrait le redressement ? Pour Jean-Paul Delahaye, ancien conseiller de V Peillon et ancien directeur de l'enseignement scolaire, c'est qu'un Pisa Choc irait contre trop d'intérêts. "La refondation de l’école n’est pas d’abord un sujet technique. C’est d’abord un sujet politique si l’on veut parvenir à dépasser les intérêts particuliers et faire adhérer la population à une politique d’intérêt général. Il y a aujourd’hui une lutte des classes au sein du système éducatif", nous dit l'ancien patron de la Dgesco... | | | La France dans la moyenne sauf pour les inégalités...Après Timss on pouvait s'attendre à des résultats désastreux pour Pisa 2015. En apparence c'est la stabilité qui l'emporte avec des scores qui tournent autour de la moyenne de l'Ocde. Si les résultats ont cessé de dégringoler, les écarts entre les disciplines augmentent. Alors que le niveau en français se redresse, celui des sciences ne bouge pas mais le niveau en maths décroche. Surtout les écarts se creusent entre les élèves favorisés et les défavorisés, entre les autochtones et les immigrés, entre la filière professionnelle et la générale. Avec Pisa 2015, au pays de l'égalité revendiquée, le système éducatif montre encore un peu plus le chemin des inégalités... | | | Quels facteurs expliquent le niveau en sciences ?Comment expliquer le niveau moyen des élèves français en sciences ? Pisa 2015 donne la possibilité de voir quels facteurs sont corrélés à un meilleur niveau. Surtout, comme les évolutions en maths, français et sciences vont dans des sens différents, Pisa interroge vraiment les pratiques pédagogiques jusqu'au niveau de la classe. | | | Les recommandations de l'Ocde pour l'école françaiseC'est un fait sans précédent dans l'histoire de Pisa. C'est sans précédent que, le 6 décembre, la publication de Pisa se fasse en présence de la ministre de l'éducation Nationale. C'est sans précédent qu'à quelques semaines des élections présidentielles, l'OCDE s'engage dans des recommandations précises et directes sur ce que doit être la politique éducative de la France. Alors que l'opposition annonce des coupes budgétaires et une politique d'orientation très précoce des élèves, l'OCDE pèse de tout son poids pour la continuité de la politique éducative menée par le gouvernement. Mais elle pousse aussi des éléments plus loin, comme par exemple l'autonomie des établissements. | | | Quand l'OCDE soutient le gouvernement français Etait-ce une conférence de presse OCDE ou un point presse ministériel ? Allez savoir ! Le 6 décembre, l'Ocde a tellement bien reçu la ministre de l'éducation nationale qu'on pouvait la croire chez elle. Plus qu'une présentation des résultats de Pisa c'est à une défense des réformes et des orientations gouvernementales française que se sont livrées Gabriela Ramos, directrice de cabinet et sherpa de l'OCDE au G20, et N Vallaud Belkacem. Qu'on se le dise: l'Ocde préfère les réformes de Najat au programme de Fillon. | | | Changer le travail enseignant selon le Cnesco"Nous savons maintenant qu’en éducation le changement ne se décrète pas". Dans une note sur les résultats de Pisa et Timss, Nathalie Mons, présidente du Conseil national d'évaluation du système scolaire (Cnesco ), revient sur l'immobilisme français dans Pisa alors que nos voisins voient leurs résultats monter. C'est l'art de réformer qu'il faudrait sans doute faire évoluer... Mais la note du Cnesco appelle surtout à mettre les maths sous surveillance et à changer en profondeur les conditions de travail des enseignants. Pas sur que ça plaise... | | | Jean Paul Delahaye : Ne baissons pas les bras !Ancien directeur de l'enseignement scolaire (Dgesco) entre 2012 et 2014, ancien conseiller spécial de Vincent Peillon, Jean Paul Delahaye connait parfaitement les rouages de l'éducation nationale. Il a largement contribué à la définition et la mise en place de la réforme de l'Ecole. Trois ans après le lancement de la refondation, les résultats de Pisa 2015 montrent qu'il y a peu de progrès. Comment explique-t-il cette situation ? | | | Bruno Suchaut : Un système en manque de régulationDirecteur de l'Unité de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques de Lausanne, ancien directeur de l'Iredu, Bruno Suchaut suit l'évolution du système éducatif français de près et notamment Pisa. Pour lui, parmi toutes les faiblesses de l'école française, le manque de régulation est le premier problème | | | Patrick Rayou : Privilégier la socialisation professionnelleProfesseur en sciences de l'éducation à l'Université Paris 8, Patrick Rayou est un spécialiste des apprentissages et des difficultés des élèves , particulièrement ceux des milieux populaires. Autant dire que les résultats de Pisa 2015 ne le surprennent pas. Il les analyse pour nous et en tirent quelques pistes pour l'avenir. | | | Serge Lacassie : Pour des heures de TP en petits groupesPrésident de l'APBG, l'association des professeurs de SVT, Serge Lacassie n'est pas surpris par les résultats de Pisa. Pour lui pour améliorer le niveau en sciences il est essentiel d'avoir des heures de travaux pratiques en petits groupes. | | | Les syndicats mettent en garde contre le changement de politique Surtout il faut continuer les réformes. C'est ce que disent les syndicats d'enseignants à quelques mois d'élections présidentielles qui promettent un grand chambardement de l'Ecole. Reste à voir si le souci de la nécessaire continuité n'occulte pas la nécessité aussi du changement... | | | N Mons : La leçon de Pisa : S'appuyer sur les collectifs enseignantsA partir des résultats de TIMSS et de PISA, le Cnesco a mené une analyse exploratoire sur les politiques scolaires communes aux pays en tête de ces palmarès. Il en ressort une ligne forte : ces pays assurent « un soutien au travail des enseignants qui ne sont plus isolés dans leur classe ». Nathalie Mons explique concrètement les formes variées que peuvent prendre à l’étranger ces collectifs d’enseignants. Elle nous livre en primeur les interrogations du terrain sur la différenciation en 2016. | | | Les stéréotypes de genre marquent encore les résultatsOù en est on de la fracture sexuée en France dans pisa 2015 ? Jean-Louis Auduc , ancien directeur d'IUFM, suit ces questions depuis des années. S'il fait le point sur l'impact du genre dans Pisa 2015 c'est que les choses ont nettement évolué depuis Pisa 2012. Mais les stéréotypes de genre organisent encore les compétences scolaires en France. | | | Marion van Brederode : Comment l'Ecole fabrique les inégalités devant le savoir Alors que Pisa 2015, dont la dominante est les sciences, vient encore de montrer de très fortes inégalités sociales et ethniques des élèves dans l'acquisition des compétences scientifiques, peu de travaux montrent comment celles-ci se créent dans la classe. C'est tout l'intérêt de la thèse de Marion van Brederode. Analysant programmes, manuels et cahiers d'élèves de 6ème en SVT, elle montre comment l'enseignement est socialement différencié. Pendant que les enfants des collèges favorisés acquièrent une vision savante et systèmique des SVT, les autres s'en tiennent à une approche descriptive et décomplexifiée. | | | Québec : Des résultats qui font problèmeLa publication du rapport PISA provoque un certain trouble au Québec. Les premières lectures faites en particulier au ministère de l'éducation et rapportées par les médias semblaient pouvoir afficher une légitime satisfaction : le Canada est en tête de classement et le Québec est la meilleure de ses provinces... | | | Ce que Pisa nous apprend pour améliorer l'enseignement des sciences Quelles méthodes, quelles organisations sont les plus efficaces pour améliorer l'enseignement des sciences ? Intitulé "Politiques et pratiques pour des établissements performants", le volume II des résultats de Pisa 2015 vient de sortir. Il propose des analyses fines des différents facteurs qui influent sur le niveau en sciences. Certains concernent l'organisation du système éducatif comme le nombre d'heures de cours ou d'élèves en classe, ou encore le salaire du professeur. D'autres renvoient à ce qui se passe en classe depuis la discipline aux méthodes utilisées | | | Bien-être : Les élèves français moins angoissés mais trop peu liés à leur écoleOn ne pourra plus dire que les élèves français sont les plus angoissés de l'OCDE. La livraison le 19 avril du tome III de Pisa 2015 relativise fortement l'angoisse ressentie par les jeunes Français. Elle montre aussi des jeunes heureux de vivre. Il reste des points noirs. Le plus grave est le très faible sentiment d'appartenance à leur établissement. Une situation qui retentit sur les résultats. Les jeunes Français sont aussi parmi les plus dépendants à Internet. Vous le saviez déjà? | | | Bien-être à l'Ecole : Les recommandations de PISAPeut-on lier le bien être à l'Ecole aux résultats scolaires des élèves ? Comment les enseignants peuvent-ils agir pour améliorer le bien-être et les performances des élèves ? Quelle organisation l'Ecole peut-elle se donner en ce sens ? A ces questions , PISA 2015 apporte des réponses intéressantes particulièrement pour l'école française. | |
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| | | L'enquête internationale TIMSS | |
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| | La France en queue de peloton en maths et en sciences au primaireLes désastreux résultats de l'enquête internationale Timss sont sans appel : en fin de CM1, les jeunes français ont un niveau nettement inférieur à la moyenne des 49 pays participant à l’enquête. Celle-ci évalue les compétences en maths et en sciences. En Europe la France se retrouve tout à fait en bas du tableau, 22ème sur 22, un résultat détestable. La ministre a mis en avant le 29 novembre la responsabilité des programmes de 2008 et de la suppression de la formation avant 2012. Deux mesures du gouvernement Fillon. Le Cnesco appelle à mettre en place un plan de formation ciblé et à renforcer l'encadrement pédagogique des enseignants. | | | Rémi Brissiaud : Les programmes de 2008 sont responsables" On veut en France que les enfants connaissent les nombres très loin et très tôt. A l'évidence il faut bien se dire que c'est impossible". Très critique des programmes de 2008, Rémi Brissiaud, spécialiste de l'apprentissage des maths au primaire, les rend responsables des mauvais résultats de Timss. Pour lui un accompagnement sérieux des nouveaux programmes de maternelle de 2015 et d'élémentaire de 2016 est nécessaire pour améliorer le niveau des écoliers français en maths. | | | Des syndicats "alarmés" qui invitent au sursaut dans la continuité "Un effet de yoyo dans les programmes serait désastreux". Qu'est ce qui réunit le Snuipp Fsu et le Se-Unsa e réaction aux mauvais résultats de l'enquête Timss sur l'enseignement des maths et des sciences ? Le refus d'une valse des programmes qui suivrait l'alternance politique en 2017. Avant tout il faut continuer ce qui a été entrepris depuis 2012. Mais C Chevalier, pour le Se Unsa, demande à revoir la formation. F Popineau pour le Snuipp Fsu, souhaite une réduction des effectifs élèves et un accompagnement sérieux des enseignants. | | | Les performances des élèves des terminales scientifiquesLa France a participé également à Timss Advanced, une évaluation des compétences en maths et en physique des élèves de terminale S et de CPGE. Le grand intérêt est de pouvoir suivre l'évolution des lycéens français depuis 1995, 1ère année de participation de la France à cette version de Timss. En France le niveau a chuté fortement en maths et encore plus en physique. Mais cela tient aussi à l'élargissement de la terminale S à des élèves peu intéressés par les sciences. L'école française est rattrapée par son élitisme et sa hiérarchisation qui veut que la filière S ne soit pas seulement scientifique mais avant tout celle des "bons élèves" qu'ils aiment ou non les sciences. | | | Rémi Brissiaud : Erreur de diagnostic au CnescoDans une tribune publiée dans le Monde du 30 novembre 2016, J-F Chesné, directeur scientifique du CNESCO, s’exprime ainsi : « Les écoliers sont à la peine s’agissant de la maîtrise des fractions, des décimaux et des opérations ; beaucoup connaissent mal les tables de multiplication et ont du mal à saisir le sens des nombres. » Le diagnostic est inquiétant mais, plus inquiétant encore est cet autre extrait : « Les programmes ne me paraissent pas spécialement à mettre en cause, si ce n’est la fréquence de leur changement – sept en trente ans ! –, qui peut déboussoler les enseignants. » En effet, une telle prise de position masque la continuité des choix pédagogiques entre 1986 et 2015 et elle masque encore plus les deux seules ruptures remarquables, celle de 1986 et celle de 2015 qui consiste en une réhabilitation de la culture pédagogique d’avant 1986.... | |
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