L'indignation d'une enseignante
"E Macron vous n’êtes ni digne de ma colère, ni digne de ma haine". Mère d'un jeune homme énucléé par un tir de flash ball lors de la manifestation des gilets jaunes le 19 janvier, Marie Laure Leroy, professeure de lettres à Quimper, interpelle E Macron. " Je suis fonctionnaire d’État, monsieur Macron, parfaitement consciente de sortir du droit de réserve qui normalement est le mien. Je suis enseignante. Je suis professeur de lettres dans un lycée de la région quimpéroise, à côté de Lorient, en Bretagne. Je pense que vous n’aurez aucun mal à me retrouver vu que j’ai donné mon nom. Je vois pas trop ce que je peux craindre monsieur Macron, je ne vois pas ce que je peux craindre. Être virée de l’Éducation Nationale peut-être ? Je ne sais pas, c’est peut-être le genre de chose que font les gens comme vous… probablement… probablement... J’ai une grosse pensée pour tous les autres blessés, et monsieur Macron, peut-être parce que j’ai la prétention, moi, de vous donner une leçon de dignité, peut-être qu’il serait digne de la part de quelqu’un qui dirige un pays de finir par présenter ses excuses aux familles et peut-être de rendre visite aux gens qui ont été blessés et qui sont marqués à vie, simplement parce que... parce que quoi ? … Parce qu’il en a marre de cette société… où les gens sont pauvres ?"
Par fjarraud , le mardi 22 janvier 2019.