Maternelle : Soutenir davantage les apprentissages
Les enseignants de maternelle privilégient-ils la gestion des comportements aux dépens des apprentissages ? C'est ce qui ressort d'une étude réalisée au Québec par Stéphanie Duval, Université du Quévec à Chicoutmi et Caroline Bouchard, Christel Hamel et Pierre Pagé, de l'université Laval. Publiée dans la Revue canadienne de l'éducation (n°39-3) et basée sur l'observation des interactions dans la classe, l'étude montre des déséquilibres entre les 3 poles de compétences.
"Les enseignantes tendent à accorder une place prépondérante à la gestion des comportements, avant de miser sur le soutien à l’apprentissage. Pour elles, cette dimension serait considérée comme une condition nécessaire aux apprentissages... Si les données indiquent un niveau de qualité plus élevé dans l’organisation de la classe, un plus faible score de qualité est observé en lien au domaine du « soutien à l’apprentissage ». Parallèlement, les données récoltées à partir des entrevues avec les enseignantes montrent qu’elles ont énoncé plus d’idées liées à l’organisation de la classe, et moins concernant le soutien à l’apprentissage. Ces résultats vont dans le même sens que plusieurs autres études qui montrent un niveau de qualité du soutien à l’apprentissage particulièrement faible en comparaison à celui lié au soutien émotionnel ou à l’organisation de la classe, qui eux affichent des niveaux modérés de qualité... Or, une légère amélioration (c.-à-d., un seul point sur sept de l’échelle de Likert utilisée lors de la codification) dans le domaine du soutien à l’apprentissage chez les enseignantes pourrait exercer un effet sur la réussite éducative".
Par fjarraud , le mercredi 31 mai 2017.