Ces deux expositions de l’Institut du Monde arabe constituent des moments très forts de l’Année de l’Algérie.
La première restitue à travers 300 pièces l’histoire de l’Algérie depuis ses origines. La préhistoire, l’antiquité, la période post-hégirienne sont évoquées et le choix de ce découpage en lui-même fait sens. C’est bien la diversité et la richesse de son histoire que l’Algérie donne à voir. Ce passé est d’une extrême richesse. Soulignons encore que des circuits pédagogiques pour les scolaires permettent de s’appuyer sur l’exposition avec efficacité.
http://www.imarabe.org/popup_artethistoire.html
L’Algérie des peintres est un peu un pendant historique puisque, d’une part, chronologiquement elle se situe en prolongement et, d’autre part, elle évoque l’histoire des relations entre la France et l’Algérie. Celles-ci sont vues dans ce qu’elles eurent de meilleur : la transmission et l’influence artistique mais aussi la contestation de la conquête. Ainsi c’est Delacroix qui en 1832 la conteste : « il était réservé aux Européens de détruire à Alger et comme à plaisir tout ce qu’il était possible de la distribution et de l’ornement des maisons mauresques. Il semblait qu’avec nos fracs et nos casquettes nous allions introduire sur la terre d’Afrique un autre climat et de nouvelles conditions d’existence ». Les toiles orientalistes prennent alors une certaine signification. L’exposition donne à voir une centaine d’oeuvres, Delacroix, Fromentin, Renoir, etc., tirées de musées américains et français.
http://www.imarabe.org/temp/expo/delacroix-renoir.html