La rencontre du 10 juin avec les syndicats
Un communiqué ministériel récapitule les propositions gouvernementales faites le 10 juin lors de la rencontre avec les syndicats.
http://www.education.gouv.fr/actu/element.php?itemID=200361195
Réforme : le vrai et le faux
L’Express et Le Nouvel Observateur se lancent à la chasse aux rumeurs et nous présentent “le vrai dossier des réformes”. L’exercice est d’autant plus intéressant que les magazines sont d’orientation différente et qu’ils ne tranchent pas toujours dans le sens attendu. Ainsi le Nouvel Obs rappelle que le budget de l’éducation reste en hausse, et traite comme une rumeur le fait que les médecins et les conseillers d’orientation quittent les établissements scolaires. Mais les deux magazines interprètent différemment les perspectives budgétaires de la décentralisation. S’ils estiment que celle-ci n’a pas pénalisé les régions pauvres, pour Le Nouvel Obs, cela pourrait à l’avenir arriver.
http://www.nouvelobs.com/articles/p2013/a200077.html
http://www.lexpress.fr/Express/Info/France/Dossier/raffarin/dossier.asp?ida=394856
Le conflit bute sur le bac
A l’issue de la rencontre avec les syndicats, les ministres (N. Sarkozy et L. Ferry) ont fait connaître des propositions nouvelles. S’agissant de la décentralisation, ils ont annoncé le report des dispositions concernant l’autonomie des établissements, la limitation des compétences des collectivités locales à la restauration, l’accueil, l’hébergement et l’entretien des établissements, ce qui exclut l’orientation, l’aide sociale et la médecine scolaire, enfin la mise ne place d’un cadre d’emploi spécial pour les personnels transférés. S’agissant du régime de retraite, ils ont confirmé la prise en compte des enfants dans l’ancienneté pour les salariées, la possibilité de rachat des années d’étude dans la limite de 3 ans ainsi que des années partielles. Enfin, un crédit de 80 millions est débloqué pour faciliter la rentrée et particulièrement l’embauche d’assistants d’éducation dans le premier degré.
Les représentants syndicaux ont salué des “avancées”. Mais, la CGT, la FSU et l’UNSA ” appellent dès maintenant les personnels à faire du 12 juin [premier jour du bac] un nouveau temps fort d’expression, de grève et de manifestations.. Soucieuses de l’intérêt des jeunes, les organisations réaffirment leur opposition à toute forme de boycott, de blocage ou d’action de nature à nuire au déroulement des examens”, Mais le conflit a tellement duré, passionné les esprits, désorganisé la vie scolaire, que cette opposition pourrait ne pas être suffisante.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224–323471-,00.html
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_030610195555.8oh5q7e6.html
La PEEP veille au bac
Dans un communiqué, la PEEP, association de parents d’élèves, dénonce l’immobilisme des syndicats et appelle à une réforme de l’éducation nationale. “Comment comprendre les propos contradictoires des syndicats enseignants ces derniers jours ? Publiquement ils assurent que le bac n’est en rien menacé et, peu après, menacent de déposer un préavis de grève le jour des épreuves… Double langage, volonté de ne pas céder… peu importe, car nous, parents PEEP, n’admettrons pas que les examens de fin d’année de nos enfants soient perturbés ou, plus grave, n’aient pas lieu… L’Éducation nationale doit évoluer, et il est urgent d’y réfléchir et d’explorer les pistes permettant d’apporter des solutions aux problèmes de fond avec tous les partenaires du monde éducatif animés d’une volonté réelle de faire bouger les choses”.
http://www.peep.asso.fr/Flash03/flash17.htm
Le CNDP débat de la décentralisation
Le 11 juin a été une journée remarquable au CNDP avec une nouvelle réunion du Comité technique paritaire (CTP) invité, par un vote à main levée, à annuler un vote précédent, effectué à bulletin secret, qui avait refusé le transfert. Mais le débat est déjà ailleurs puisque l’intersyndicale organise le 18 juin, 29 rue d’Ulm, à 15 heures, un grand débat sur la décentralisation et l’avenir de l’école? Y participeront Jacques Perriault, Christian Laval, Georges-Louis Baron, Patrick Franjou et Philippe Guittet.
http://www.nodeloc.net
Vers le sabotage des examens ?
D’après l’AFP , des enseignants grévistes de Dordogne, avec le soutien de la section locale d’un syndicat, appelleraient les enseignants à noter tous les élèves entre 15 et 20 au bac. Cet appel circule aussi sur internet où une liste de diffusion spéciale, “examen 2003”, a été mise en place, Cette opération pourrait aboutir à supprimer de fait l’examen.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_030604191551.nkb7e71p.html
Cohn-Bendit dénonce “une grève corporatiste”
“Les inanités exprimées par certains jeunes enseignants ne se voyant plus enseigner à plus de 60 ans,me font bondir. J’en ai 67 passés et me sens toujours capable d’enseigner car, moi, j’ai aimé ce travail”. Fidèle à sa réputation, dans un article donné à Ouest-France mercredi 4 juin, Gabriel Cohn-Bendit ne mâche pas ses mots. Il s’élève également contre la grève des examens “qui pénalise uniquement les élèves”. et des manifestations “qui peuvent apparaître comme purement corporatistes”.. Une position qui lui vaut une répartie de Pierre Madiot, rédacteur en chef des Cahiers pédagogiques : “Prétendre que cette crainte est purement corporatiste, c’est ne rien connaître aux conditions réelles dans lesquelles s’exerce maintenant le métier d’enseignant. Il suffit d’écouter un peu les manifestants ou de s’attarder simplement dans les couloirs des établissements scolaires pour percevoir le désarroi et l’immense lassitude de professeurs usés par la pression qui les tient mobilisés pendant les cours et en dehors des cours pour faire face aux tâches auxquelles ils sont confrontés”.
http://www.ouest-france.fr