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« Les parents immigrés manifestent des aspirations élevées avec des différences entre parents portugais qui privilégient la filière professionnelle et parents maghrébins qui aspirent aux études longues générales. Leurs ambitions se traduisent par une persévérance scolaire soutenue et ils réajustent moins leurs ambitions en fonction des performances scolaires de leurs enfants que les Français d’origine. De fait, à l’aune de l’accès en terminale générale et technologique, les enfants d’immigrés réussissent mieux que les élèves français d’origine de même milieu social. « . Selon une étude de Yaël Brinbaum, Iredu, et Annick Kiefer, Lasmas, les familles immigrées ont de fortes attentes de l’école. Elles ont aussi des désillusions. « Les difficultés rencontrées notamment par les jeunes d’origine maghrébine durant leur scolarité débouchent sur des orientations non souhaitées vers le professionnel. Ils expriment d’ailleurs fréquemment leur insatisfaction à l’égard de leur orientation passée qu’ils vivent comme une injustice. Ces décalages engendrent, chez ces derniers, des désillusions, voire des frustrations qu’amplifie la discrimination à leur égard au moment de l’entrée sur le marché du travail. Cela aura un impact sur leurs parcours professionnels, comme sur leur expérience subjective (violences symboliques). En revanche, les parcours des jeunes d’origine portugaise correspondent mieux à leurs ambitions, car un certain nombre d’entre eux ont choisi la formation professionnelle et les autres ne la rejettent pas, ce que confirme leur meilleure acceptation du verdict du conseil de classe lors de l’orientation ».
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Rappel : L’Expresso du 11 juillet