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Pour le Sgen-CFDT, Nicolas Sarkozy… apparaît bien comme le chantre du libéralisme avancé. Alors que l’absence de mixité sociale dans les écoles et établissements se fait de plus en plus criante, il veut supprimer toute carte scolaire. Il contribuerait ainsi à renforcer la ghettoïsation de certains établissements : c’est sans doute sa conception de « l’apprendre à vivre ensemble ». Le Sgen dénonce le refus de voir les réalités sociales en face :  » il est manifestement plus simple de considérer échec ou réussite scolaire comme une « affaire d’individu » que de prendre en considération l’environnement familial, social, économique… » Enfin le Sgen s’oppose à des rémunérations différentes pour les enseignants : « la mise en avant de rémunérations différenciées des enseignants, de sa conception de la liberté pédagogique montrent qu’il considère le métier enseignant comme une profession libérale alors que l’urgence aujourd’hui c’est de former les enseignants au travail en équipe et de leur en donner les moyens ».

Le Se-Unsa a une réaction encore plus forte :  » le plan de Nicolas Sarkozy ne vise pas à moderniser mais à casser le service public d’éducation… La suppression des ZEP ne réglerait en rien la question de l’insuffisante mixité sociale dans les établissements. Elle porterait un coup fatal aux efforts accomplis jusqu’alors par les différents acteurs de l’école pour agir ensemble sur un même territoire dans l’objectif de réduire les inégalités dans et hors l’école. L’individualisme exacerbé ne saurait tenir lieu de politique éducative. La suppression de la carte scolaire au profit d’une concurrence généralisée entre établissements ne ferait qu’étendre l’absence d’hétérogénéité sociale. Le phénomène de ghettoïsation qui touche certains établissements s’en trouverait renforcé ».
Communiqué
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