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Selon une enquête menée pour le Monde de l’Education et LCI, 800 enseignants interrogés sur leurs intentions de vote indiquent qu’ils feront davantage leur choix en fonction des choix de société affichés par les candidats (78%) que pour leurs propositions sur l’Ecole (22%), même si les jeunes (28%) ou les sympathisants FSU (30%) sont plus nombreux à mettre en avant ce dernier choix.

Interrogés sur leur choix au premier tour, 12% choisissent la gauche radicale (Besancenot 4%, Buffet 4%, Bové 3%, Laguiller 1%), 5% Voynet, 31% Royal, 19% Sarkozy, 3% Le Pen. Avec 27% annoncés, Bayrou explose le plafond, davantage dans le second degré (31%) que dans le 1er (22%). Côté sympathies syndicales, les proches de l’UNSA y seraient prêts à 34%, ceux du SGEN à 30% et ceux de la FSU à 23%. Plus étonnant, 23% des sympathisants socialistes sont prêts à céder aux sirènes du consensus, alors que 7% seulement des proches de l’UMP se laisseraient tenter.

Les propositions concernant l’Ecole

Interrogés sur leur opinion concernant les changements à faire dans l’Ecole, plus de 3 sur 4 sont favorables à la mise en place d’un soutien scolaire assuré par des enseignants rémunérés (80% chez les enseignants des écoles). C’est la seule proposition qui recueille un avis favorable. Une éventuelle « autonomie accrue » des établissements partage les avis (51% pour, 48% contre), la présence d’un second adulte dans la classe n’est pas une solution pour deux tiers des répondants (mais 54% des enseignants du primaire y sont favorables, contre 23% du second degré), la mise en place de la bivalence, le recrutement des enseignants par le chef d’établissement, la scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans ou la présence des enseignants 35 heures par semaine dans les établissements sont repoussées par trois quarts des réponses.

Enfin, l’évocation de la modification de la carte scolaire ne donne pas de réponse facile : 37% souhaitent la maintenir en l’état (les enseignants proches de la FSU le souhaitent à 57%), 55% l’assouplir (62% pour les proches du SGEN), et 8% la supprimer.

Sans étonnement, Gilles de Robien obtient une des moins bonnes notes des ministres (7/20, presque à égalité avec Fillon et Xavier Darcos), derrière Allègre et Royal (8,3 et 8,4/20). Seuls Bayrou et Lang obtiennent la moyenne, avec respectivement 10,4 et 11/20. Peut mieux faire ?

L’enquête