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Par Françoise Solliec

Puisque la saison appelle au changement de paysage et à la découverte d’autres horizons, nos lecteurs ne nous en voudrons pas, dans cette 15ème édition du Café pédagogique francilien, de prendre un peu le large par rapport au terrain de l’action pédagogique.

C’est en effet à une exploration du schéma régional de la formation initiale et continue, tout au long de la vie (2007-2013), que nous nous consacrons ici. Quels sont les principes stratégiques et les objectifs que s’est fixée la région dans ce document ? Comment les enseignants, les formateurs et bien d’autres acteurs font-ils vivre ces orientations, au bénéfice des jeunes, des salariés ou des demandeurs d’emploi ? Comment, deux ans après l’adoption de ce schéma, fonctionnent les dispositifs prévus ? Comment faudra-t-il, éventuellement, les réorienter ou les compléter ?

En mai et juin dernier une deuxième édition des états généraux des formations a été organisée en Ile-de-France, pour établir un premier bilan du schéma.

« C’est une grande leçon de la crise » affirmait Jean-Paul Huchon, à l’occasion d’une des rencontres de ces états généraux. « Elle appelle à plus de cohérence, à plus de concertation et à plus de partenariat. Sur le front de la formation et de l’emploi, la réussite passe nécessairement par une coordination entre l’Etat, la Région, les partenaires sociaux, les consulaires, les représentants du monde professionnel et socio-économique ».

Même si elle ne figure explicitement que dans un des principes stratégiques, la question de la sécurisation des parcours professionnels et des parcours de formation traverse toutes les pistes d’action et apparait comme un des objectifs prioritaires qui concourront à offrir aux franciliens un plan cohérent de formation tout au long de la vie.

Les rencontres des états généraux des formations ont aussi mis en avant la nécessité de rendre plus lisibles, plus cohérentes et plus performantes les modalités d’accueil, d’information ou d’orientation, pour des publics de tous les âges et dans toutes les situations. La nécessité encore de poursuivre les actions visant à élever le niveau de qualification et à soutenir ceux qui connaissent le plus de difficultés, dans leur formation comme dans leur emploi. La nécessité, enfin, de renforcer les partenariats avec le monde économique et social, de manière à faire de la formation tout au long de la vie un levier d’insertion, de promotion et de réinsertion.

On le sait déjà depuis longtemps, la formation, comme l’éducation, c’est l’affaire de la société tout entière.