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Par Françoise Solliec

Comment se répartit l’offre de formation ? Que deviennent les jeunes à la sortie de leur formation initiale ? Comment réussissent les apprentis ? Nous reprenons ici quelques données chiffrées sur la formation professionnelle initiale et l’apprentissage en Ile-de-France

Un lycéen francilien sur trois est en LP

Plus de 160 000 lycéens (soit le tiers de la population lycéenne francilienne) étaient inscrits dans la voie professionnelle en 2008-2009, dans plus de 500 établissements publics et privés. Les effectifs sont en hausse constante depuis 2001, avec une progression de 10 000 élèves.

Sur ces 163 122 lycéens, 44% d’entre eux préparaient un diplôme de niveau V (CAP, BEP), 32% un niveau IV (Bac pro), 23% un niveau III (BTS). A noter que le nombre d’élèves préparant un CAP est en augmentation dans les lycées, de 11 000 à 14 000 depuis 2001 (mais ce nombre est en diminution dans les CFA).

Les lycéens se répartissaient à 65% (106 603) dans le domaine des services, principalement (à 80%) dans 4 spécialités (commerce vente, comptabilité gestion, secrétariat bureautique, sanitaire et social). Ce domaine comprend aujourd’hui 70% des formations post bac, mais seulement 47% des CAP.

Pour les 35% des lycéens (56 411) qui se retrouvent dans le domaine de la production, la spécialité électricité-électronique en accueille un tiers d’entre eux, tandis les autres se répartissent de manière assez diluée dans les 10 autres spécialités.

En 2008-2009, on comptait près de 75 000 apprentis, dont 9 000 en lycée, répartis dans les 175 CFA franciliens, alors qu’ils n’étaient qu’à peu près 60 000 en 2001 et 55 000 en 1998.

Ils se retrouvaient pour 41% au niveau V, environ 18% à chacun des niveaux III et IV, 11% aux niveaux II et I, ces derniers ayant fortement progressé dans les dernières années. Comme pour les lycéens, le domaine des services accueille la majorité des apprentis (56%), avec près d’un quart d’entre eux en commerce vente. La répartition entre spécialités est plus diluée dans le domaine de la production

La différence filles garçons est toujours très marquée

76 000 lycéennes préparent un diplôme professionnel, représentant 47% de la population. Mais elles sont majoritaires aux niveaux post bac (52% au niveau III, 55% au niveau II). Sans surprise, les filles sont largement majoritaires dans le domaine des services (un petit peu moins de 2/3), tandis que les garçons forment les ¾ des élèves de production.

Dans ces formations, plus de 4 jeunes sur 10 sont issus de catégories sociales défavorisées au niveau V (contre 2 sur 4 en 2nde de détermination). La proportion se réduit alors que le niveau augmente : ils ne sont plus que 30% en BTS et un peu plus de 20% au niveau II.

Les femmes représentent 37% des apprentis en moyenne, 57% de ceux du domaine des services, 10% seulement dans le domaine de la production. Elles ne représentent qu’un tiers environ des apprentis aux niveaux V et I, mais une moitié des niveaux II et III.

Que deviennent-ils ?

Sept mois après la fin de leur formation, les lycéens professionnels se déclarent en emploi pour 58%. Les autres se déclarent à 30% au chômage et, pour le reste, en stage ou en inactivité. Mais le taux d’emploi est bien meilleur à la sortie du BTS, près de 80%, tandis qu’il est de 67% à la sortie du baccalauréat et de 45% avec un niveau V. Le taux d’emploi est très bas (28%) pour ceux qui n’ont pas obtenu de qualification.

L’apprentissage est un bon passeport pour l’insertion : sept mois après la fin de leur formation, 78% des sortants de l’apprentissage sont en emploi (34% pour les sortants sans qualification, 72% au niveau V, plus de 85% pour les niveaux supérieurs). La moitié de ces jeunes obtiennent un contrat dans leur entreprise d’accueil, à 77% un CDI.

Combien ça coûte ?

Le budget consacré aux lycées s’élève en 2009 à 1115 millions d’euros et représente le premier poste budgétaire de la région. Les dépenses consenties pour la seule voie professionnelle sont estimées à plus de 372 millions d’euros (gestion des techniciens et ouvriers de service, investissement immobilier et équipements, fonctionnement).

Pour l’année 2007, la région avait consacré 340 millions d’euros à l’apprentissage (hors investissements), dont 225 millions pour le fonctionnement des CFA, représentant plus de 40% du total des ressources de ces centres.

Sources :

Panorama 2008-2009 de la formation initiale professionnelle en Ile-de-France

http://lycees.iledefrance.fr/jahia/webdav/site/lycee/shared/Action_r[…]

Panorama 2009 de l’apprentissage en Ile-de-France

www.oref-idf.org/docs/etudes/panorama2009.pdf