Print Friendly, PDF & Email

Par François Jarraud

LE FAIT DU JOUR

Connaissez-vous Lilie ?

ÉDITORIAL

Crise de confiance, ou crise du travail ?

LE SYSTEME

Note Ton Prof : Les profs pourront répondre… l Le plan Ecoles Numériques Rurales prolongé l ZUS : Une situation toujours dégradée mais les écarts se réduisent.

L’ÉLÈVE

Le Salon APB.

LA CLASSE

Les TICE et la classe au sommaire de « Quoi de neuf ? ».

ETABLISSEMENT PARTENAIRE

Exposition « Vis-à-Vis » au lycée d’Alembert l Vous aussi, devenez établissement partenaire du Café pédagogique !

LA RECHERCHE

L’impasse de l’égalité des chances pour F Dubet l Connaissez-vous le cerveau ?

LES DISCIPLINES

Filles et maths, quelle équation ? l Le télétravail.

Le fait du jour

Connaissez-vous Lilie ?

Avec le déploiement d’un ENT dans ses 471 lycées publics, la région Ile-de-France s’engage dans une démarche qui va impacter plus d’un million de personnes, dont 400 000 lycéens. Même s’il est certain que les usages ne se développeront pas partout avec la même vitesse ni la même ampleur, le nombre d’établissements et de personnes concernés sont tels que des changements profonds sont inévitables.

Changements de relations entre les profs et les élèves tout d’abord : toutes les expériences d’ENT montrent avec quelle rapidité les élèves s’emparent de ce nouvel outil de communication, pour l’utiliser non seulement entre eux, mais aussi avec les profs et l’administration. Et les membres de la communauté éducative qui acceptent de jouer le jeu en sont tous satisfaits. Avec une réponse de quelques lignes, on peut débloquer une situation, fixer un rendez-vous à un élève, lui passer une information, etc. Changements aussi dans les relations entre l’institution et les profs. Et là aussi de l’accompagnement et des préparations seront nécessaires…

C’est ce défi que le Café francilien présente. Dans ce dossier consacré à Lilie, l’ENT francilien, vous découvrirez les témoignages de ceux qui ont testé Lilie et les attentes de ceux qui l’ont conçue. Découvrez Lilie…

Le Café francilien n°16

N’hésitez pas à réagir sur les actualités qui vous interpellent, comme sur la plupart des articles du Café en vous rendant dans le forum correspondant (menu de droite).

Pour pouvoir réagir, il faut préalablement s’être inscrit sur le site et être identifié. À très vite !

Crise de confiance, ou crise du travail ?

A l’heure où les thématiques de la « souffrance au travail » enflent dans l’espace médiatique, un nouveau sondage TNS- Sofres confirme la défiance grandissante des salariés envers leur hiérarchie. Signe des temps, les salariés du public marquent une défiance encore plus grande, rompant avec l’image habituellement ancrée de la solidarité corporative dans la fonction publique. Les chiffres ne disent pas si le mal est plus fort chez les postiers, les enseignants ou les infirmières. Il semble en tout cas que ce sentiment de ne plus pouvoir faire du « bon travail » se diffuse, et que les agents ne comptent plus guère sur leurs chefs pour y remédier. Alors même que le discours managérial envahit l’espace des cadres du public, éducation nationale en tête, certains persistent à aller chercher au contact des patrons (des vrais) les solutions-miracles du management-participatif-croisé-LOLF-piloté-par-les-indicateurs… Les vendeurs de « formations » ne s’y trompent pas, proposant désormais aux apprentis-managers de la fonction publique des séminaires instructifs pour leur apprendre à ausculter les signaux faibles, à « combattre les prédictions collectives », à déminer les conflits larvés ou « optimiser la performance au sein d’une organisation apprenante » pour moins de 2000 Euros par stagiaire.

Signe encore plus significatif, de nombreux inspecteurs et chefs d’établissements témoignent des tensions croissantes, dans leur propre travail, et de leur propre sentiment de solitude : entre le « haut » et le « bas », le conflit de légitimité devient plus fort, entre la fidélité à l’institution et la crédibilité envers le terrain…

Au delà de leurs appréciations divergentes sur les « réformes » à faire ou à contrer, il semble que les différents syndicats de l’éducation nationale tentent cependant de s’emparer de la question pour inventer des nouveaux modes d’intervention, à l’heure où les mobilisations collectives sur les « revendications » semblent difficiles à construire. Questionnaires sur la pénibilité du travail en direction des personnels, enquêtes qualitatives, demandes de rapports à des organismes spécialisés, on cherche manifestement à identifier le levier pour « refaire du collectif » dans des métiers en reconfigurations. Ainsi, le SE-UNSA présente ce matin le résultat de son enquête auprès de 5 000 enseignants sur « la santé au travail des enseignant ».

A suivre, assurément, dans les mois à venir.

Marcel Brun

Revenir au sommaire

Note Ton Prof : Les profs pourront répondre…

Contacté par le Café, l’animateur du site « Note ton prof » confirme que la loi française ne le concerne pas. Mais annonce des évolutions.

« Les actionnaires de Campus Citizens (qui dirige le site Note ton prof) sont privés et anonymes » annonce « Jahan », animateur du site. Il présente le site comme un projet éducatif. « Nous souhaitons donner un outil qui permette aux étudiants d’évaluer leurs professeurs, nous pensons que c’est extrêmement important et que les évaluations « officielles » ne peuvent suffire… Les commentaires aident à apporter une valeur aux évaluations et nous améliorons le système continuellement ».

S’agissant des mentions injurieuses ou diffamatoires sur le site qui visent des enseignants, Jahan estime que « les commentaires mentionnés par l’article du Café Pédagogique n’auraient pas du se trouver en ligne. Ils se sont trouvés en ligne momentanément suite à un problème technique que nous avons corrigé ce week-end… Nous avons des règles strictes concernant les commentaires qui éliminent les commentaires injurieux ou diffamatoires sur ce qui est extérieur aux cours ».

« Nous avons conscience que la lois de certains pays Européens comme la France restreignent la liberté d’expression des usagers d’Internet d’une façon différente de la liberté d’expression orale » répond Jahan à notre question sur les relations du site avec la loi française. « Néanmoins Campus Citizens est une société américaine qui n’est pas affectée par les lois étrangères car nous n’avons aucune filiale en dehors des Etats-Unis. C’est peut-être le rôle des établissements d’interdire l’accès au site si il est contraire à leurs règles, même nous pensons que si ils font ainsi, c’est qu’ils ont des règles qui restreignent la liberté et la participation des étudiants, ce qui est dommage pour des unités éducatives ».

Le site devrait connaître des développements pour donner la parole aux enseignants et aux parents. « Nous voulons donner la possibilité d’évaluer les établissements en dehors des professeurs, sur des critères adaptés pour cela. Notetonprof.com sera également disponible pour le Québec, la Belgique et la Suisse avant la fin de l’année ».

Quant au ministère de l’éducation nationale, cinq jours après la réception de nos questions, il ne fait toujours aucun commentaire. Pourtant un millier de professeurs supplémentaires sont notés sur le site.

Sur Note ton prof

Le plan Ecoles Numériques Rurales prolongé

C’est officiel : le Plan Ecoles numériques rurales (ENR) reçoit une dotation supplémentaire. « Ca a trop bien marché ! » On entend rarement cela rue de Grenelle ! Fin juillet 2009, les plaintes s’accumulaient à l’Association des maires ruraux de France. Des maires étaient mécontents de voir leur dossier rejeté faute de moyens. Finalement pour 5 000 communes attendues, près de 8 000 dossiers avaient été déposés dans les départements pour bénéficier du plan ENR.

Lancé fin mars 2009 dans le cadre du Plan de relance, le programme Ecoles Numériques rurales disposait d’un budget de 50 millions. Le principe est simple : l’Etat met à disposition des communes rurales (moins de 2 000 habitants) un crédit de 10 000 euros représentant 80% des frais d’acquisition d’un ensemble informatique, les 20% restants étant à la charge de la commune. L’offre informatique, probablement pré-définie auprès des constructeurs, comprend une classe mobile de 8 ou 12 postes informatiques équipés d’une suite bureautique, un TBI (tableau blanc interactif), une imprimante laser et un réseau wifi. A cela s’ajoute un ordinateur pour l’enseignant. L’accès Internet haut débit fait partie des 20% à la charge de la commune. L’offre comprend également une formation au TBI (3 heures) et à la classe mobile (6 heures). Chaque école bénéficie aussi d’un crédit logiciel de 1 000 euros (compris dans les 10 000). Le programme permet donc à des communes qui ont de petits moyens d’équiper leur école. Le succès du programme a dépassé les prévisions et dès septembre la question d’un plan bis a été posée.

A l’occasion de l’inauguration d’une école numérique rurale à Valmondois (95) le 30 novembre, Luc CHatel a annoncé un redéploiement de 17 millions d’euros permettant d’équiper 1 700 écoles supplémentaires. Quelques écoles pourraient donc ne pas être servies. Le plan ENR a au moins démontré que les professeurs des écoles sont demandeurs de nouvelles technologies dans leur classe.

Ecoles numériques rurales : un succès qui ouvre des appétits

ZUS : Une situation toujours dégradée mais les écarts se réduisent

Le ministère de la Vile publie le rapport 2009 de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS). Ce qui caractérise les ZUS sur le plan scolaire c’est d’abord le recul du nombre d’élèves (-14% en collège, -5% en lycée) et même d’établissements et la jeunesse du corps enseignant. Reste que les ZUS scolarisent encore près de 9% des collégiens et lycéens.

Autre caractéristique : le retard scolaire. « Quel que soit le sexe de l’élève les taux de retard de deux ans ou plus en 6ème ou en 3ème sont très nettement supérieurs au seindes collèges de ZUS que dans d’autres quartiers. Toutefois, les taux diminuent depuis l’année dernière de façon plus prononcée en ZUS qu’au dehors de ces quartiers ». Le taux de réussite au brevet augmente. Au bac, les taux de S et L progressent alors que ES est en nette diminution et STG aussi.

Le rapport

Revenir au sommaire

Le Salon APB

Les 8 et 9 janvier, le Salon APB accueillera à Paris les lycéens de première et terminale. APB, « admission post bac », renvoie au processus d’orientation mis en place dans la quasi-totalité des académies.

Le salon réunit une centaine d’exposants : universités, IUT, écoles, prépas, BTS etc. Un espace conseil APB explique la procédure d’orientation. Une trentaine de conseillers d’orientation accueillent les lycéens en entretien individuel. Un espace Onisep donne accès à la documentation nécessaire pour localiser et connaître des formations.

Le salon

Revenir au sommaire

La classe

Les TICE et la classe au sommaire de « Quoi de neuf ? »

« L’usage des TIC oblige à repenser la façon d’enseigner » affirme G Touzé en ouverture de ce dossier de Quoi de neuf n°12, la revue du Sgen de la banlueue parisienne. A vrai dire voilà un numéro précieux pour ceux qui s’interrogent sur les apports des TUC et ceux qui veulent comprendre le retard français en la matière.

En effet, Quoi de neuf distribue largement la parole aux acteurs de l’écle concernés par les TICE. IL y a bine sûr le conseil régional qui explqiue précisément les difficultés que va susciter le développement de l’ENT; par exemple les problèmes de contrôle social sur l’Ecole. Il y a les élèves pleins d’enthousiasme : « sur papier, c’est une feuille et un crayon, tout le monde a la même chose. Avec le multimédia le spossibilités sont infinies ».

Et il y a les enseignants, de l »école au lycée, parfois sceptiques sur les tice, parfois convaincus. « Puisque l’école doit permettre à l’élève d’évoluer dans le monde qui l’entoure, elle doit former aux tice ».

Quoi de neuf

Revenir au sommaire

Etablissements partenaires

Exposition « Vis-à-Vis » au lycée d’Alembert

Situé à Aubervilliers en Seine Saint Denis, le lycée d’Alembert a deux spécificités : il accueille 68,8% d’élèves issus de milieux défavorisés; son projet pédagogique est de développer la sensibilité artistique des élèves. Et pour cela il a ouvert, avec le soutien du Fonds régional d’art contemporain Ile de France , sa propre galerie d’arts. La création de cette galerie est l’occasion d’offrir à tous ces élèves des rencontres privilégiées avec des œuvres originales.

Du 30 novembre au 11 décembre, le lycée propose l’exposition « Vis-à-Vis », un terme qui renvoie au face-à-face, au dialogue, à la confrontation… Le lycée d’Alembert inaugure ainsi cette nouvelle rubrique qui fait connaître l’actualité des établissements partenaires du Café pédagogique.

L’exposition

Devenir établissement partenaire

Vous aussi, devenez établissement partenaire du Café pédagogique !

Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.

L’offre établissements

Revenir au sommaire

La recherche

L’impasse de l’égalité des chances pour F Dubet

« La justice faite aux individus au nom de l’égalité des chances se transforme parfois en injustice collective ». Dans Le Monde, François Dubet prend à partie le dogme de l’égalité des chances qui, petit à petit en vient à remplacer celui de l’égalité des droits.

« Dans son principe même, l’égalité des chances méritocratiques ne limite en rien la formation d’inégalités scolaires et sociales, il ne crée aucune dette à l’égard des vaincus puisque ceux-ci n’ont pas de mérite » écrit-il. « Bien que l’égalité des chances soit incontestablement juste, elle ne produit pas fatalement une société meilleure et plus vivable. Il est plus facile de dégager une élite que d’améliorer le sort des perdants ; il est plus facile de distinguer quelques meilleurs que de promouvoir les plus faibles. Aujourd’hui, il semble plus aisé de promettre aux enfants d’ouvriers qu’ils échapperont à leur destin social, s’ils le méritent, que d’améliorer les conditions de vie et de travail des ouvriers ».

Mais c’est bien l’Ecole qui est au centre de la réflexion de F Dubet. « Et plus les places sociales se font rares, plus on s’accommode des inégalités sociales du moment que le jeu des chaises musicales qui permet d’y accéder paraît équitable. Mais dans ce cas, au nom de l’excellence de l’égalité des chances et du mérite, on finit par accepter de vivre dans une société de plus en plus dure et compétitive. On finit aussi par oublier ce fait élémentaire : plus les inégalités entre les positions sociales sont fortes, moins il est possible de réaliser l’égalité des chances, car la distance à parcourir par ceux qui montent est grande , alors que ceux qui risquent de descendre ont trop à perdre pour ne pas tricher » .

C’est donc « affirmer résolument la priorité de la réduction des égalités entre les positions sociales » qu’il nous invite de faire « afin que l’égalité des chances ne se retourne pas contre elle-même ».

Tribune de F Dubet

Sur le Café, Trois vœux pour une réforme

Connaissez-vous le cerveau ?

Sur son site, le Snuipp diffuse en vidéo un entretien avec J HOudé. Il explique précisément comment les neurosciences peuvent aider à aider les élèves.

La vidéo

Revenir au sommaire

Les disciplines

Filles et maths, quelle équation ?

On le sait bien : les filles sont de meilleures élèves que les garçons. Mais ces derniers négocient mieux leurs acquis en s’orientant vers des filières qui, à ce jour, assurent une meilleure insertion professionnelle. Quelques chiffres : les filles représentent 46% des bacheliers S, mais seulement 41% des bacheliers S en spécialité mathématiques… et 17% à Polytechnique. Pourquoi ? Entre autres explications, filles et garçons intériorisent encore les stéréotypes véhiculés par la Société sur les rôles et les compétences différenciées filles-garçons. Comment encourager les filles à oser des études scientifiques ? L’association Animath et Femmes & mathématiques organisent à Paris le 8 décembre une journée organisée autour d’un atelier, d’une promenade mathématique de marrainage électronique.

Le programme

Le télétravail

« Depuis au moins dix ans, la France est en retard sur les principaux pays de l’OCDE en matière de développement du télétravail, quelles que soient les sources ou les approches statistiques. Dans les pays scandinaves et anglosaxons notamment, il concerne deux à trois fois plus de salariés. En particulier, la France apparaît très en retard pour le déploiement du télétravail dans l’administration, puisque dans la plupart des pays de l’OCDE, le cadre juridique du télétravail s’applique aussi aux agents publics ». Le rapport du cabinet Berger sur le développement du télétravail dégage de sleviers pour faciliter son développement.

Le programme

Revenir au sommaire

le Cafe

Les anciens Expresso ?

Voir L’Expresso précédent

Les archives complètes de L’Expresso

L’Expresso directement sur votre site !

Vous nous l’avez demandé par téléphone, par courriel, par fax : comment afficher sur mon site personnel les informations quotidiennes de L’Expresso ? Le webmestre du Café vous propose deux solutions simples qui nécessitent juste le copier-coller de quelques lignes.

Vous pouvez ainsi faire bénéficier les visiteurs de votre site d’une information quotidienne et leur permettre d’être les premiers informés dans leur établissement.

Les conseils du webmestre

RSS : Le retour

Le changement de plate-forme avait mis à mal les fils RSS du Café. Ils sont maintenant pleinement rétablis. Vous pouvez vous abonner aux flux simplement en cliquant sur l’icône RSS en bas de page. Et cela pour chaque rubrique du Café.

Participer au Café ?

Il y a bien des façons d’aider le Café : lui manifester son soutien, lui apporter son obole, lui passer des informations. Il y a aussi écrire dans le Café. Si vous vous retrouvez dans les orientations du Café, si vous souhaitez participer à une aventure unique de mutualisation, contactez-nous !

Le Café en chiffres

Le Café pédagogique compte plus de 150 000 abonnés à ses différentes éditions. Au mois de mai 2007, nous avons reçu 611 728 visiteurs qui ont généré plus de 28 millions de hits.

Le Café à la carte

Si vous découvrez Le Café Pédagogique, sachez que vous pouvez recevoir chez vous, dès parution et gratuitement, « L’Expresso », le flash quotidien d’actualité pédagogique et toutes les éditions du Café pédagogique.

Pour s’abonner

Revenir au sommaire