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Rarement une élection présidentielle n’aura autant parlé de l’Ecole. Jamais, sans doute depuis la IIIème République, une élection aura été aussi déterminante pour l’avenir du système éducatif.

Pourtant l’Ecole reste très en retrait dans son traitement. Cela ne veut pas dire que les enseignants, comme citoyens, s’en désintéressent. Mais la porte de la classe semble, plus que d’habitude, infranchissable. Peu d’enseignants se sont investis, semble-t-il, comme Agnès Loth, pour aborder cette question avec leurs élèves en classe.

Pourtant, comme le remarque Agnès Loth, le rôle de l’école est fondamental. “Qui d’autre que nous peut donner à nos jeunes des repères pour construire leur propre réflexion politique ?” Si les choix politiques s’ancrent dans les histoires familiales, s’ils dépendent des appartenances culturelles et sociales, l’Ecole reste l’endroit où ces aspects peuvent être dépassés par une véritable éducation à la vie politique.

Pour bien des raisons, et pas seulement par souci de neutralité, le sujet sera plus facile à aborder après les élections. Mais peut-être sera-t-il, à l’horloge de la classe, un peu tard. Pour que l’Ecole garde sa mission de formation du citoyen, puisse ce dossier inciter à oser aborder la question en classe.

François Jarraud

Sur le site du Café